Les travailleurs de l'hôtel Djurdjura de Tikjda rejettent la cession de cet établissement au Comité olympique algérien. Dans une déclaration parvenue, hier, à notre rédaction, les 35 employés de l'hôtel déplorent le fait de n'avoir pas été informés de cette transaction. Une transaction discrète, révélée par El Watan dans son édition du 8 janvier 2005. « Nous refusons cet accord, car l'entreprise dont nous relevons, l'Entreprise de gestion touristique du Centre, ne nous a jamais informés ni négocié avec nous », ont-ils indiqué, ajoutant que cette démarche n'était pas conforme à la loi. Selon eux, la cession de l'hôtel au COA ne se justifie pas, car il réalise de bons chiffres d'affaires. Inquiets pour leur avenir, les employés du Djurdjura s'interrogent également sur le devenir du tourisme dans la région, l'hôtel étant situé en plein centre d'un parc naturel protégé par l'UNESCO. « Le tourisme est bel et bien enterré à Tikjda. Mais le plus étonnant est que le COA possède un hôtel pour les sportifs d'une capacité de 500 lits et un autre dont les travaux de restauration n'ont pas été achevés », ont-ils souligné, tout en rappelant tous les sacrifices qu'ils ont consentis durant les années noires du terrorisme. Afin de faire annuler la cession, les employés de l'hôtel Djurdjura ont saisi le chef du gouvernement, le ministre du Tourisme, le secrétaire général de l'UGTA, entre autres. Le Djurdjura, le seul hôtel dans la station de ski de Tikjda, a été vendu durant la première semaine du mois en cours. Il fait partie des quatre établissements hôteliers proposés à la privatisation par l'EGTC. Beaucoup de zones d'ombre entourent toujours sa cession au COA.