Reprise Devant les inquiétudes des travailleurs de l?hôtel Djurdjura de Tikjda et la montée au créneau du syndicat de l?Egtc à la suite de la cession de cet établissement au Comité olympique algérien (COA), M. Berraf se veut rassurant. Beaucoup a été dit, ces derniers jours, sur le passage de l?hôtel Djurdjura de Tikjda, l?un des quatre établissements hôteliers proposés à la privatisation par l?Entreprise de gestion touristique du Centre (Egtc), sous la coupe du COA. En effet, à la suite de l?appel d?offres national et international lancé sur le site Internet de l?Egtc, le COA s?est porté acquéreur et a réussi à reprendre cet établissement ravagé et sérieusement endommagé au début des années 1990 par les terroristes. S?en est suivie une série d?interrogations et d?inquiétudes, notamment de la part du partenaire social sur la manière dont a été cédé le Djurdjura, le montant de la transaction et surtout les raisons qui ont poussé l?Egtc à ne pas associer le syndicat de cette dernière et la Fédération nationale du commerce et du tourisme (Fntc) au cours de ce transfert. De son côté, la Société de gestion des participations de l?Etat tourisme et hôtellerie (Gestour) a confirmé cette reprise tout en indiquant que la procédure a été respectée et assumée par l?Egtc. Ce que ne partage pas la Fntc qui considère que la priorité première va aux travailleurs et qui ne cache pas ses appréhensions quant à l?avenir de cette structure. Un établissement qui, faut-il le rappeler, est composé d?un hôtel et d?une auberge de 91 lits au total, de 7 appartements, de 2 restaurants, de 2 cafétérias, de 6 boutiques et d?un parking. Avec l?aide du COA, un stade olympique avec un terrain de football et une piste d?athlétisme, en attendant l?autre projet, celui de faire de ce site une station de ski internationale. Le président du COA, Mustapha Berraf, a, lui, tenu à rassurer les travailleurs du Djurdjura sur leur avenir professionnel puisqu?ils seront pris à l?actif du comité olympique qui veillera à ce que cette infrastructure devienne l?endroit de prédilection de nos athlètes des équipes nationales, des élites et des différents clubs qui viendront s?y préparer. Tout en gardant une porte grande ouverte sur le tourisme en accueillant les citoyens algériens et les visiteurs étrangers. «Vous savez, cet hôtel a été sérieusement dévasté par les terroristes et ce sont les sportifs qui lui ont redonné vie. On avait tant besoin d?une infrastructure en altitude pour la préparation de nos athlètes et le conseil interministériel du 29 décembre 2003 a répondu à cette attente en permettant au gouvernement de faire l?effort de nous céder cet établissement», a ajouté M. Berraf. Il précisera également que le COA a déjà bénéficié de 100 000 dollars de la part de l?Iaaf pour la réhabilitation d?une bonne partie du site qui recevra aussi un apport de 50 000 dollars du CIO pour le projet de la station de ski. Enfin, le président du COA indiquera que l?équipe nationale d?athlétisme vient de séjourner durant un mois dans cet endroit idéal et féerique, dont le champion du monde Guerni Aïssa-Djabir. C?est dire l?importance et la dimension que devra prendre le Djurdjura à l?avenir qui, avec le retour à une situation sécuritaire normale, va renouer avec une plus grande fréquentation que ce soit de la part des citoyens mais aussi de la part des clubs et fédérations sportives, et ce, durant toute l?année. L?hiver, pour le ski et les sports d?hiver, et l?été pour les randonnées et les préparations d?avant-saison, pour ne citer que ces activités.