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« Le consommateur est encore et toujours arnaqué » Azzedine chenafa. (S/G et porte-parole de l'association pour la promotion de la qualité et la protection du consommateur)
Les consommateurs algériens subissent moult désagréments, non ? Le consommateur algérien est victime d'arnaques et du mépris des banques, des assurances, hôpitaux, cliniques privées et concessionnaires. Il est aussi victime d'intoxications alimentaires graves générées par une mauvaise hygiène et une conservation quelconque de produits périssables. Le non-respect de la date limite de consommation, le plus souvent illisible, accentue la galère du consommateur qui est le dindon de la farce. La question de l'étiquetage qui doit être mentionné dans une langue compréhensible (arabe et français) pose problème. Vous n'avez qu'à voir des produits cosmétiques comportant un étiquetage en bulgare ou russe. Une virée au souk Abacha de Sétif vous donnera un aperçu sur l'abattage clandestin qui ne comporte que des risques. L'exposition des produits en plein air et dans des conditions déplorables est à mettre sur le tapis. Tout comme la manière de faire de ces grossistes qui écoulent leurs produits en voie de péremption ou carrément périmés au vu et au su de tout le monde, sans parler des autres pratiques commerciales illicites à savoir le défaut d'affichage des prix, défaut de garantie, etc. Le crédit à la consommation, un marché en plein essor, qu'avez-vous fait pour protéger les consommateurs contre le surendettement ? Selon diverses sources d'information, le montant des crédits à la consommation accordés à la fin 2008 a atteint plus de 100 milliards de dinars. Les habitudes des ménages algériens ont été bouleversées par ces crédits qui connaissent un véritable engouement, surtout auprès des couches moyennes de la société, lesquelles méconnaissent les règles du jeu et les différents taux d'intérêt appliqués par les banques ; en contractant des prêts, des circonstances imprévisibles affectent les revenus de l'emprunteur, comme par exemple le chômage, les accidents, la maladie, le décès du conjoint, le divorce… pouvant déséquilibrer le budget de l'emprunteur qui ne pourra plus faire face à ses engagements. Nous avons, à cet effet, demandé aux pouvoirs publics la création d'une commission de surendettement. Cette dernière fera de la médiation pour trouver un accord à l'amiable devant arranger l'endetté et le créancier comme c'est l'usage sous d'autres cieux. Qu'en est-il du crédit pour l'achat d'un véhicule, sachant que les « consommateurs » sont souvent confrontés à des problèmes avec les concessionnaires ? Le décret exécutif qui vient de voir le jour comblera le vide juridique qui a caractérisé jusque-là l'exercice de cette activité. Ce texte va en outre pallier aux dysfonctionnements relevés au niveau de ce segment du marché, notamment les conditions générales et particulières de vente. C'est à la demande de l'APQPC de Sétif qu'une réunion de travail aura lieu prochainement. L'association rencontrera, sous l'égide de la direction du commerce, les opérateurs économiques de la wilaya, d'autant plus que le décret en question entrera en vigueur d'ici le mois de juin. Qu'avez-vous fait pour la protection de l'environnement ? L'APQPC de Sétif suit avec grand intérêt ce volet, notamment la gestion des déchets hospitaliers, surtout la filière des déchets d'activités de soins à risque infectieux (DASRI) qui constituent un danger réel pour l'environnement et pour l'homme. L'APQPC se réjouit de la promulgation de l'instruction n°1 du ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière du 04/08/2008 concernat la gestion et l'élimination de cette filière de déchets et son application stricte par les structures sanitaires étatique et privées. Un rapport détaillé, établi par l'APQPC de Sétif, montrant les défaillances de certaines structures dans la gestion de ces déchets, sera adressé au wali et le DSP de Sétif. Des rapports sur la dégradation du cadre de vie dans certains quartiers de la ville ont été transmis aux responsables pour prévenir l'apparition de certaines maladies. Des journées de sensibilisation des écoliers sur le danger de consommation des champignons vénéneux et sur des intoxications alimentaires ont trouvé un écho favorable auprès des responsables de daïra de Aïn El Kébira.