La même situation prévaut au niveau de l'ensemble des autres unités, implantées sur le territoir national, et ce depuis près d'un an. Cette situation ne semble guère s'améliorer, d'autant que certains opérateurs du secteur privé ont acquis une part non négligeable du marché, poussant, récemment les syndicalistes de l'unité de Annaba à provoquer une assemblée générale. Ceux-ci ont exigé la présence de la tutelle pour que la lumière soit faite sur ce secteur, dont le déclin suscite remous et indignation au sein des travailleurs. Cette initiative n'a malheureusement pas eu l'effet escompté, car les responsables centraux n'ont pas daigné se faire représenter à la réunion. C'est d'ailleurs ce qui a provoqué le courroux des salariés. La situation a ainsi atteint son paroxysme, et l'intervention urgente des pouvoirs publics est ardemment souhaitée. «Notre unité est dans une situation plus que délicate, au point où lors de la fête de l'Aïd El Kébir, les travailleurs n'ont perçu aucun sou», a déclaré le président du comité de participation (CP). Pourtant, l'unité dispose d'un hangar de 87 000 m2, implanté dans la commune de Berrahal. C'est une entreprise publique qui s'en sert, puisqu'il lui a été loué depuis plusieurs années. Cependant, par manque de dialogue social avec la tutelle, les représentants des travailleurs affirment tout ignorer de cette transaction et de ce qu'est devenu l'argent de la location. C'est désormais l'impasse. D'après nos interlocuteurs syndicaux, la mise en application d'un volet social reste la seule alternative. C'est du moins ce que laisse entendre M. Bouzidi, le président du CP, lorsqu'il propose ceci : «Il faudrait permettre aux salariés de faire leur choix sur l'une des options suivantes : départ volontaire, admission à la caisse de chômage ou retraite proportionnelle». La même source a fait savoir que pour le moment, la tutelle fait la sourde oreille et rien n'indique que la sortie de la crise est pour demain.