L'ancien ministre des Transports a été inhumé hier au cimetière de Fil-Fila, à l'est de Skikda, en présence de quatre ministres, à savoir Belkhadem, Djiar, Noureddine Moussa, Abdelmalek sellal et Amar Tou, ainsi que du DG de la Protection civile et d'une impressionnante foule constituée de proches, d'amis et de personnalités politiques locales et nationales. Le Premier ministre Ahmed Ouyahia, retenu par un conseil de gouvernement, a présenté ses condoléances à la veuve du défunt et à ses enfants dans la matinée d'hier au domicile de l'ancien ministre, à Alger. La dépouille a d'abord été transportée au domicile des Maghlaoui à Sebaâ Biar, sur les hauteurs ouest de la ville de Skikda, par la suite, le cortège funéraire s'est dirigé vers le cimetière de Fil-Fila, lieu de naissance de l'ancien ministre. Il souffrait d'une maladie chronique depuis le dernier congrès du parti. Soigné d'abord à l'hôpital de Beni Messous, il a été transporté par la suite à l'hôpital Saint-Louis, à Lyon, où il a séjourné pendant plusieurs semaines. De retour chez lui, il y a un mois, il était en convalescence avant de rendre l'âme hier à 2h du matin. La nouvelle de sa mort a fait hier le tour de Skikda, ville qui l'a vu grandir. Hier, la demeure familiale du défunt implantée sur les hauteurs du plus vieux quartier de la ville de Skikda, Sebaâ Biar en l'occurrence, ne désemplissait plus. Amis, proches et des militants du RND s'activaient à se recueillir devant la dépouille de Mohamed Maghlaoui. Un de ses frères évoque Mohamed enfant, disant : « Nous habitions à Oued Righa, un lieu implanté dans l'immense massif de Fil-Fila. On était huit enfants, cinq filles et trois garçons. Mohamed était l'aîné des garçons, mais il était aussi le plus sérieux de nous. Dès le primaire, il laissait déjà montrer des aptitudes d'assimilation extraordinaires. Il a persévéré malgré des conditions sociales difficiles et poursuivi son cursus scolaire. Je me souviens de lui quand il arpentait le chemin de l'école et parcourait 14 km aller-retour pour rejoindre l'école de Fil-Fila. » Cette volonté est aussi mise en évidence par son ami d'enfance, Youcef : « Il était très sérieux et s'intéressait beaucoup à ses études. D'ailleurs, il a été remarqué par un enseignant qui lui a fait sauter deux classes successives, ce qui lui a permis de rejoindre le collège de Skikda bien avant l'âge requis. » Pour son parcours politique, Fouad Benmerabet, SG du bureau local du RND, reconnaît en lui un homme rassembleur et intègre. C'est lui qui a instauré les véritables bases du RND à Skikda. Il a de tout temps été à l'écoute du parti et militait avec nous. » Il décrocha le bac et rejoignit Alger pour poursuivre ses études, puis le Québec où il obtiendra un master en management. Le défunt laisse cinq enfants, trois, deux garçons et une fille, que sa défunte première femme lui avait laissés, et deux garçons d'un second mariage.