Jeudi dernier, les festivités du 5e Salon du livre amazigh ont pris fin à Bouira. Le moins qu'on puisse dire est que cette manifestation culturelle a connu un engouement des grands jours. Des centaines de visiteurs ont afflué cinq jours durant pour apprécier à juste titre le degré de développement de l'œuvre littéraire d'expression amazighe. Lors de la cérémonie de clôture, le secrétaire général du Haut commissariat à l'amazighité, Youcef Merahi, n'a pas manqué de louer « la parfaite organisation de cette manifestation culturelle ». A ce sujet, il dira que « si je compare ce 5e salon à celui qui l'a précédé, je ne peux qu'exprimer ma grande satisfaction. Des tentes que nous avions plantées, nous nous retrouvons dans une très grande infrastructure qu'est cette maison de la culture et sa grande salle ». La réussite de ce salon a incité l'orateur à proposer à ce que « Le Salon du livre amazigh soit désormais domicilié à Bouira ». Car, estime-t-il, la ville a pris une très grande ampleur sur le plan urbanistique. Une idée qui n'est pas pour déplaire aux autorités de la wilaya qui voient là l'opportunité de mettre à Bouira un créneau qui améliorera la diversification culturelle. D'ailleurs, le second intervenant, le chef du cabinet du wali, Kamel Berkane, transmettra une autre proposition, celle émanant du premier magistrat de la wilaya, celle d'organiser, à Bouira, le prochain festival du film amazigh. Pour l'orateur, « ce Salon du livre amazigh n'est plus du simple folklore mais bel et bien la confirmation d'un fait d'histoire et d'un apport pédagogique et scientifique certain ». D'autre part, les différents auteurs qui ont exposé leurs œuvres n'ont pas manqué d'exprimer, eux-aussi, leur satisfaction quant l'intérêt qu'ont accordé les visiteurs. « C'est la première fois que nous constatons cet engouement et cet intérêt pour le livre amazigh. C'est un facteur d'encouragement pour nous », dira Hocine Laouès, auteur de plusieurs recueils de poésie.