Ce document, qui s'inscrit dans le cadre d'une réflexion en cours aux Nations unies sur le délicat problème de la réforme de l'assemblée onusienne la plus puissante, laisse également aux 192 Etats membres le soin de déterminer la durée du mandat de ces nouveaux sièges entre trois options : des mandats de deux ans, cinq ans ou permanents. Le texte abandonne la question sensible du droit de veto à des négociations ultérieures. De plus en plus de voix s'élèvent en faveur de l'élargissement du Conseil de sécurité de manière à ce que le principal organe de l'ONU reflète davantage le monde d'aujourd'hui et non plus seulement les plus grandes puissances de l'après Seconde Guerre mondiale, date de création des Nations unies. Mais toutes les précédentes tentatives, depuis 1979, ont échoué à cause des rivalités entre pays membres sur la taille et la composition d'un conseil élargi. Les profondes divisions sur le sujet ont contraint l'Assemblée générale de l'ONU à laisser en suspens trois propositions de résolution contradictoires en 2005. Le dénommé Groupe des quatre — Allemagne, Japon, Brésil et Inde — aspire à des sièges permanents sans droit de veto dans un Conseil de sécurité élargi à 25 membres. Un autre groupe de pays d'importance moyenne, dont l'Italie et le Pakistan, qui se baptisent eux-mêmes Union de consensus, veut un conseil de 25 membres avec 10 nouveaux sièges non permanents. L'Union africaine, dont les 53 membres soulignent que leur continent est le seul à ne pas disposer d'un siège permanent au conseil, veut ajouter 11 nouveaux sièges : six permanents dont deux pour l'Afrique avec droit de veto et cinq non permanents. Sur les sept nouveaux sièges prévus par ce texte, deux seraient alloués à des pays africains, deux autres à des pays asiatiques, un à l'Amérique latine et aux Caraïbes, un à l'Europe de l'Ouest et un à l'Europe de l'Est. Le texte a été élaboré par les ambassadeurs des Pays-Bas, de Roumanie, de Malaisie, de Grande-Bretagne, de Chypre et d'Allemagne avec le soutien des Bahamas et une forte participation de l'Italie, a indiqué Matussek.