D'un peu partout, cette semaine de leur cérémonie d'ouverture officielle par l'allumage de la flamme olympique, divers messages adressés au pouvoir chinois, future plus grande puissance de la planète, lui ont rappelé le devoir de respecter leur registre établi par l'Organisation des nations unies (ONU). Au moment où la répression de Pékin contre la population du Tibet redouble de férocité. « D'un peu partout », ce n'est pas le cas de le dire vraiment. En tout cas pas de ce que l'on appelle « le Monde arabe », ensemble de contrées ayant de plus en plus en commun un terrible commun dénominateur : l'aversion au respect des droits de l'homme et un mode de succession allergique à l'alternance ; les « républiques » soumises à des héritages copiant la « gouvernance » par la royauté. Les « délégués » de cette contrée du monde viennent, à Alger, de tenir comme un conclave qui fabrique la vitrine internationale de l'état des droits de l'homme dans les pays affiliés. L'objectif de cette quatrième assemblée des « institutions nationales arabes des droits de l'homme » – et non pas des ligues et associations des sociétés de cette région – est de décréter qu'ici le respect des droits de l'homme est pour ainsi dire inné dans les meurs des dirigeants. Pour autant les « délégués » ne pipent mot sur l'autoritaire et lointain pouvoir de Chine. Dans le pur jus de la novlangue dont parle le fabuleux roman de science fiction 1984 d'Orwell, un de nos quotidiens a rapporté : « Un intervenant a affirmé que les droits culturels à l'ère de la mondialisation exigent la définition des priorités et la contribution au développement de la culture locale. Pour cela il faut comprendre le système juridique découlant d'un environnement étranger pour pouvoir garantir les droits culturels au citoyen arabe dans le marché culturel de la mondialisation ». Nous ne connaissons pas encore de dico à même de traduire ce morse.