De magnifiques tableaux ont été exposés et ont permis aux visiteurs de découvrir toutes les variantes et les styles de la calligraphie arabe et la beauté de cette écriture. Les participants, encadrés par les professeurs A. Kerbouche, A. Skender, M. Safar Bati du côté algérien, et des professeurs Y. Mtir, B. El Mesrati et Mohamed Farouk El Haddad, respectivement de Tunisie, de Libye et de Syrie, ont également bénéficié d'une formation d'une journée qui aura consisté en l'écriture perse, un style dénommé «Taâlik».La troisième étape de cette manifestation aura été le concours organisé qui a porté sur sept types d'écritures, à savoir : le «Toulout», le «Toulout djaliy», le «Neskhi», «Al rekaâ», «El farici», «El maghrebi» et enfin «El idjaza». Dix-huit lauréats, dont sept de la wilaya de Médéa, ont été primés et félicités par les membres du jury. Dans un entretien avec le professeur Safar Bati, la promotion de cet art qu'est la calligraphie arabe ne saurait se faire sans l'ouverture d'écoles de formation. Nous avons appris dans ce sens que dans le centre de formation Mohamed Douifi de Médéa, une section nouvelle, celle de la calligraphie et des arts plastiques a été ouverte cette année. La cérémonie de clôture aura été très chaleureuse et une recommandation majeure aura été retenue à l'issue de cette manifestation : «Nous souhaiterions que cet atelier connaisse une participation plus élargie des pays arabes, participation qui s'est toujours limitée à l'encadrement.» L'atelier de calligraphie arabe qui est organisé chaque année par la direction de la culture de Médéa, est en fait l'œuvre de l'association médéenne pour la promotion des arts traditionnels et des arts plastiques qui a toujours parrainé cet événement car forte d'artistes calligraphes, de céramistes de renom. Fondé en 2000, ce dispositif humain, malgré son statut de SDF, est toujours à l'origine de la réussite de cette manifestation artistique et culturelle.