Les visites inopinées d'agents de contrôle de la qualité se multiplient ces jours-ci dans les commerces de la ville. Apparemment, les employés de la Direction de la concurrence et des prix (DCP) appréhendent des intoxications. Ainsi, les boutiques et épiceries d'alimentation générale font l'objet de sérieuses inspections portant surtout sur les produits périssables de large consommation, tels que les conserves. Les critères de la marque commerciale et la date de péremption de denrées et l'affichage de prix sont des plus vérifiés par les inspecteurs, forts en nombre par rapport à la saison d'été écoulée. « On est surpris ces derniers temps des décentes de brigades composées de 5 agents de contrôle », s'explique un épicier au centre-ville, soulignant que malgré les précautions affichées par les commerçants depuis le mois de mars, quelques-uns n'ont pas échappé à certaines sanctions. C'est le cas, précise-t-on, des vendeurs de détergents qui ne sont pas tous sûrs de la qualité de l'eau de Javel étalée. « Ceux qui exposent des bouteilles sans label sont sanctionnés d'office », déclare un employé du contrôle des prix. D'autres se sont abstenus de l'exposer par crainte de mesures pénales. La fermeture de 42 locaux de commerce en mars dernier « hante les esprits » de plusieurs épiciers même dans les cités urbaines, où la « discipline » est censée être de mise. A juste titre, les commerçants de la cité des 2004 Logements s'efforcent à tenir leurs locaux propres, bien que les ordures de ménage soient souvent entassées près de la pharmacie. Par contre, les marchands de légumes et de fruits de Boukaraâ affirment être « coopératifs de la lutte contre la fraude » que mènent les brigades locales. Une initiative entreprise par les 18 locataires au marché de proximité concerné justement par l'hygiène des produits étalés de même que la propreté du lieu fréquenté par les habitants d'un site considéré des plus citadins de la ville. Par ailleurs, les quelques boutiques situées au quartier d'El Baraka sont modestes comme leurs propriétaires qui ne cachent pas leur peur de l'été 2009. « Les moustiques vont envahir les maisons restantes à cause des eaux stagnantes », dit ami Hassan. Ces pauvres petits commerçants semblent être boudés car leurs clients ont déménagé vers leurs nouveaux logements à la fin de l'an 2008.