Dans un accès de colère et de ressentiment, ils reprochaient aux employeurs de la plâtrière de recruter des travailleurs qui n'étaient pas passés par l'Agence nationale de l'emploi (ANEM). La liste des dernières recrues n'aurait pas respecté, selon les mêmes sources, l'accord établi entre la commune d'Ahnif, où se trouve le gisement de plâtre, et la commune de Adjiba, où est implantée l'usine. Cet accord exige que tout recrutement se fasse dans une proportion de 50% parmi la population active de chaque commune. C'est la condition qui a permis de régler un vieux contentieux entre les deux communes à l'origine du long blocage du projet d'exploitation du gisement. Un jeune chômeur se présentait hier au siège de l'APC d'Ahnif pour demander des éclaircissements à ce sujet parce qu'on lui aurait dit à l'usine que c'étaient les élus de sa commune qui s'occupaient du recrutement. «Nous n'avons jamais recruté un seul travailleur pour la simple raison que nous ne sommes pas les employeurs», nous déclarait hier le vice-président de l'APC d'Ahnif qui a dû tenir les mêmes propos aux jeunes chômeurs. Pour lui, le nombre de jeunes manifestants se situait entre 10 et 20 chômeurs et la plâtrière n'a jamais cessé de tourner.