Dans la matinée d'hier, des dizaines de citoyens du village Tizi n'lvir, situé à 1 km à l'ouest de la commune de Chaabet El Ameur, ont observé un sit-in devant le siège de l'APC. Boumerdès. De notre bureau Les villageois ont improvisé une marche pacifique depuis le village jusqu'au siège de l'APC, en passant par l'avenue du 1er Novembre. Tout le long de leur parcours, les manifestants ont crié leur ras-le-bol contre l'absence des commodités de base au niveau de leur localité. « Nous demandons l'amélioration des conditions de vie dans notre village et voulons attirer l'attention des responsables sur le calvaire que nous vivons depuis des lustres », crie un villageois. Selon lui, le village, notamment le quartier des 28 Logements, vit une pénurie d'eau potable depuis le mois de juillet 2008. Les incessants appels des citoyens quant au règlement de ce problème n'ont trouvé aucun écho chez les responsables. « Notre réseau AEP n'a pas été rénové depuis son installation en 1987, ce qui a influé sur la qualité de l'eau à cause de l'amiante que contient la conduite », lâche M. Mokrani, un enseignant au village, avant de s'interroger sur le projet relatif à sa rénovation (de l'ordre de 5 millions de dinars) qui a été inscrit depuis 2007, mais dont les travaux ne sont pas encore lancés. Les villageois qui ont remis une plate-forme de revendications aux responsables communaux réclament par ailleurs le raccordement du reste des foyers du village au réseau d'assainissement. Les protestataires se sont plaints aussi de l'état dégradant de l'école primaire et demandent le revêtement des routes menant à leur localité ainsi que la réalisation d'une aire de jeu digne de ce nom pour les jeunes. A l'heure où nous mettons sous presse, les manifestants maintiennent toujours leur action et se disent déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications. Ces derniers annoncent : « On nous a dit qu'il y a une délégation qui se déplacera de la wilaya pour étudier nos problèmes, mais jusqu'à maintenant aucun responsable n'est venu nous entendre. » Par ailleurs, dans la commune de Afir, une centaine de citoyens du village Boumati ont manifesté pour la troisième journée consécutive devant le siège de l'APC. Ces derniers dénoncent « l'indifférence affichée par les responsables locaux quant à la résolution des problèmes qu'ils endurent à longueur d'année ». Les plaignants exigent l'achèvement de la partie restante de l'axe reliant leur localité à la RN71. Selon eux, « le P/APC s'est engagé le 5 du mois en cours à relancer le projet, en vain ». « Ledit axe est devenu impraticable et nous ne pouvons supporter encore cela pour d'autres années, alors que l'Etat a dégagé un budget pour son aménagement », ont-ils déploré. Il est à rappeler que d'autres citoyens du village Tala Aârous, dans la même localité, sont montés au créneau durant la journée du 8 mai pour réclamer l'eau potable et le revêtement des routes de leur localité. Mais leur cri de détresse, semble-t-il, n'a pas encore trouvé une oreille attentive. M. Zitouni, Z. Zakia