Le pacte d'actionnaires et l'accord d'association entre la compagnie Sonatrach, le groupe minier national Ferphos et son homologue australien Getax Australia devront être signés avant la fin du mois en cours. La même période, les trois partenaires ont également convenu de créer le joint-venture (JV). Il s'agit de la mise sur pied d'une société mixe portant réalisation d'un complexe d'engrais phosphatés – super simple phosphate (SSP) – à Bab El Assa, dans la wilaya de Tlemcen. Cependant, à l'image de celui inhérent au pôle industriel d'engrais phosphatés prévu à Bouchegouf, dans la wilaya de Guelma, cet autre projet et non de moindre importance, serait mis en stand-by en raison du climat d'instabilité qui prévaut depuis des mois à Ferphos Group. En effet, selon des sources proches du dossier, entre les mois de mars à mai de l'année en cours, il était initialement question que tout soit fin prêt au plan juridique pour pouvoir lancer les travaux de réalisation prévus en octobre 2009. « Le partenaire australien est aujourd'hui dans l'expectative. Il attend toujours la date de signature du contrat de partenariat. Il ne cesse de s'inquiéter sur le sort de cet important projet. Les deux interlocuteurs directs de Getax Australia, à savoir Lakhdar Mebarki, le PDG, et Amara Charafeddine, le directeur de la division Stratégie et promotion des finances (SPF) à Ferphos, ont tous deux été limogés – les 23 janvier et 3 avril derniers – par le SGP Somines », ont indiqué les mêmes sources. Ce qui a été formellement démenti par Abdelhamid Slougui, le président du directoire de la Société de gestion des participations de l'Etat SGP Somines, propriétaire de Ferphos Group. En effet, pour ce responsable contacté au siège de la SGP à Alger, tous les grands projets, y compris celui de Bab El Assa, initiés par Ferphos seront réalisés dans les délais impartis. « La crise qui prévaut à Ferphos est interne. Elle n'a aucune incidence sur nos relations d'affaires avec nos partenaires étrangers. Tous les grands projets entrant dans le cadre du plan national de développement des phosphates sont des projets d'Etat et non de personnes », a-t-il tenu à préciser. Doté d'une capacité de production de 350 000 t/an et pour lequel des investissements de plus de 100 millions de dollars sont attendus, le complexe dont le terrain d'implantation a déjà été acheté par Ferphos, devait être réceptionné 24 mois plus tard, soit fin 2011. Devant être puisée à partir du grand gisement de Djebel Onk, au sud de Tébessa, la matière première – le phosphate – sera transportée par voie ferrée vers les installations portuaires de Annaba pour être acheminée vers le port de Ghazaouet puis le futur complexe de Bab El Assa. En termes d'emplois, celui-ci est appelé à pourvoir le marché du travail de quelque 250 à 300 postes directs et plus de 500 autres une fois les chantiers lancés. Les négociations autour du partage des parts sociales entre les trois associés ont été finalisées en janvier 2009.