En l'absence d'une volonté de la part des partenaires algériens, le groupe minier australien, Getax Australia, a opté pour le retrait définitif du projet relatif à la réalisation d'un complexe d'engrais phosphatés Super simple phosphate (SSP), prévu à Bab El Assa, dans la wilaya de Tlemcen. C'est ce que nous avons appris de sources proches de la SGP Somines et de la fédération nationale des mines. La société australienne, spécialisée dans le commerce et l'industrie des phosphates, devait s'associer, il y a près de deux ans, avec la compagnie nationale Sonatrach et le Groupe minier Ferphos dans le cadre d'une société mixte pour concrétiser le projet du complexe d'engrais phosphatés. « Tous les grands projets de Ferphos sont tombés à l'eau et personne ne daigne réagir. Il y a d'abord le projet d'engrais phosphatés de Bouchegouf, celui de SSP de Tlemcen, la fermeture de la mine Bled El Hadba à Tébessa, la baisse sensible de la production et ça continue », s'indignent nos sources qui s'interrogent sur la placidité de la tutelle face à cette situation. La signature du pacte d'actionnariat et l'accord d'association entre les trois parties devaient initialement intervenir vers la fin du mois de mai 2009, avec la création d'une joint-venture (JV). Depuis, Getax Australia a vainement attendu que ses interlocuteurs de Ferphos group respectent leurs engagements de poursuivre les démarches nécessaires au lancement effectif du projet, ajoutent nos sources. Sonatrach devait participer au capital social à hauteur de 22% (29% pour Ferphos et 49% pour Getax Australia) et ce, conformément aux accords conclus en janvier 2009. D'après les mêmes sources, entre mars et mai 2009, il était convenu que tout soit fin prêt sur le plan juridique pour pouvoir lancer les chantiers au mois d'octobre de la même année. « lassés d'attendre qu'une date leur soit arrêtée pour la signature du contrat de partenariat, les australiens de Getax ont décidé, il y a quelques jours, de se retirer définitivement du projet de Bab El Assa », assurent de hauts cadres en charge du dossier à la SGP Somines, propriétaire de Ferphos Group. Contacté par nos soins, le premier responsable de l'entreprise algérienne du fer et des phosphates, Farid Benhadji, était aux abonnés absents. Le projet du complexe pétrochimique (SSP), d'un coût de 100 millions de dollars, devait produire annuellement 350 000 tonnes. Le terrain de son implantation a déjà été acquis par Ferphos et le projet devait être réceptionné vers la fin 2011. Son approvisionnement en matière première devait être assuré à partir du grand gisement de Djebel Onk, au sud de Tébessa. Le phosphate serait par la suite transporté par voie ferrée vers les installations portuaires de Annaba pour être acheminé vers le port de Ghazaouet, puis vers le futur complexe de Bab El Assa. En termes d'emplois, le complexe de SSP (engrais phosphatés) allait créer 250 à 300 postes d'emploi directs et plus de 500 autres en amont et en aval.