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Un rapport de l'AACC tire la sonnette d'alarme sur l'ampleur du phénomène
Publié dans El Watan le 18 - 05 - 2008

De la base au sommet de la pyramide de l'Etat, la pratique des pots-de-vin «devient la règle et non l'exception». «La corruption est banalisée. Aucune wilaya, aucune commune n'y échappe. La petite corruption constitue la négation même de l'Etat dans la seule finalité qui puisse le légitimer, c'est-à-dire la recherche de l'intérêt public», relève l'AACC dans son dernier rapport, rendu public hier.
Un rapport qui tire exclusivement la sonnette d'alarme sur l'ampleur de ce phénomène au niveau des institutions de base de la République, en l'occurrence les communes, les daïras et surtout les wilayas. Les formes de corruption sont, selon l'association, multiples : commissions, usage de la contrainte pour l'obtention des dessous de table, échanges de services et de faveurs entre promotionnaires, parents, ressortissants d'une même localité et membres d'une même famille politique ainsi que les détournements des biens publics, des abus de biens sociaux ou l'usage indu de matériel de l'Etat. «Dès qu'il y a possibilité d'interaction avec le public, tout service, tout contrôle, tout acte administratif, toute sanction sont monnayables et passibles de transactions occultes. Les stratégies, tout comme les tactiques utilisées par les acteurs des échanges corruptifs, diffèrent selon les contextes et les enjeux», note encore le document qui cite la wilaya de Khenchela, «comme la plus corrompue en Algérie». La situation est favorisée, précise le rapport, par plusieurs facteurs. En plus du verrouillage de l'information concernant la gestion des affaires locales et l'octroi des marchés publics, l'AACC met en avant l'impunité dont bénéficie l'administration. «La détresse des citoyens face aux abus de l'administration découle de l'absence des voies efficaces de recours et de l'impunité généralisée. Aux allégations et accusations contenues dans la presse ou propagées par la rumeur, font rarement suite des enquêtes approfondies, encore moins des sanctions», affirme la même source, en soulignant que même lorsque des contrôles sont effectués, «l'utilisation des résultats suit des logiques politiciennes». Mettant en exergue les avantages dont bénéficient les différents walis et leurs familles, qui utilisent, sans réserve, les deniers publics, l'association affirme que «certaines wilayas sont gérées comme de petits royaumes inféodés à des potentats locaux». Des factures de complaisance, utilisation sans documents des ressources de la caisse de la wilaya et racket des entrepreneurs sont, ajoute l'AACC, des pratiques auxquelles recourent souvent les walis. Le document indique aussi que la corruption a fait des ravages lors des élections locales de novembre 2007, notamment lors de la phase de dépôt des candidatures. Le dernier mouvement des walis a consacré, selon l'AACC, «le changement dans la continuité prédatrice et gangsters autorisés». «Des walis dont la gestion est mise en cause ont bénéficié de promotion à la faveur du dernier mouvement des walis», fait remarquer l'AACC. Toutes ces pratiques fleurissent, devant l'absence des codes de wilaya et de la commune adaptés à la réalité et la neutralisation des institutions de contrôle, telles que la cour des comptes et l'IGF… Après le diagnostic, l'AACC propose des actions à mettre en œuvre pour freiner ce phénomène. Pour elle, il faut instaurer une véritable démocratie locale, garantir le droit à l'information à tous les citoyens et assurer la transparence de la vie politique et administrative. L'AACC exige aussi le contrôle de tous les fonctionnaires des collectivités locales, en particulier les walis.

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