Les rencontres, les dirigeants, joueurs, entraîneurs et supporters renvoient une mauvaise image du football algérien. L'épisode de Chlef, match ASO - JSK arrêté à la 78e minute de jeu, n'ajoute rien à la gloire du ballon. La spirale infernale de la violence et de la corruption à pris en otage le football. Plus un week-end ne passe sans que des incidents, plus ou moins graves, soient signalés ici et là. Aucune division ni catégorie n'échappent à cette lame de fond qui finira un jour par anéantir notre football. A priori, les réponses à ce double fléau semblent inappropriées et ont démontré leurs limites. La preuve, elles n'ont pas ralenti la progression de ces verrues plantées au beau milieu du visage hideux du football que renvoient ses acteurs. On aura tout vu cette saison. Un match qui n'a pas eu lieu (ESS - CABBA), trois autres qui ne sont pas allés à leur terme (USM Annaba - USMB, USMH - ESS et ASO - JSK), sans oublier les nombreux rendez-vous programmés à huis clos, suite à des incidents qui ont émaillé le déroulement de certains d'entre-eux. Jamais dans sa longue et riche histoire, le football n'a vécu autant de turbulences. D'aucuns s'interrogent si tout a été mis en œuvre pour stopper ces maux qui rongent le football ? La longue liste des incidents s'allonge au fil des étapes du championnat et atteste parfaitement de l'absence de maîtrise de ce phénomène, qui, parfois, puise ses raisons en dehors de la sphère spécifique du football. Les instances du football ont la (lourde) responsabilité de l'endiguer par des mesures coercitives. L'option du huis clos n'a rien réglé. Les atteintes à l'image du football ne cessent de se multiplier. Cette saison, le football algérien a établi un (mauvais) record qui sera difficile à égaler. Trois matches arrêtés et un non joué à cause, justement, d'incidents : c'est trop. C'est une première dans les annales du football mondial. Quelque chose ne tourne pas rond quelque part. Attention, il y a danger !