L'effort consenti pour cette opération au niveau local semble insignifiant, voire inexistant. L'ouverture officielle de la saison estivale est en somme un non-événement à Bordj El Bahri. Aucune dynamique n'est perceptible même au niveau des sites autorisés à la baignade, qui sont, pour rappel, cette année au nombre de trois, à savoir : Alger-Plage, les Ondines-sud et La Frégate ; avec une capacité d'accueil d'environ 1396 estivants pour Alger-Plage, 1995 pour les Ondines, et une centaine d'estivants pour La Frégate. Ces trois sites de baignade représentent, apprend-on, auprès d'un cadre de l'AAPL, en termes de superficie d'accueil, seulement 12 755 m2. Le laxisme des autorités locales durant les cinq dernières années a fait reculer la superficie des sites d'accueil. Celle-ci elle est évaluée à près de 3000 m2, et se traduit, notamment, par la dégradation complète et définitive de deux plages, celles de Coco Plage et des Ondines-nord, devenues de véritables dépotoirs à déchets. Ces plages ont malheureusement perdu leur éclat de naguère, par le fait de l'inconscience de certains individus qui ont fait de grands rivages à une certaine période où la gestion de la collectivité locale était, le moins que l'on puisse dire, hasardeuse ; un endroit où ils entassaient les débris de constructions et toutes sortes de détritus . «Cette situation est la résultante de l'après-séisme», dira le P/APC, M. Ben Chabi, sans toutefois évoquer le laisser-faire des autorités locales qui a caractérisé cette période. Cette catastrophe écologique, qui a touché cette partie du littoral est algérois, ne s'est pas uniquement limité à ce constat, puisque, à Coco-Plage, des indus occupants ont squatté cet espace de remblais gagné au détriment du sable pour y construire des baraques de fortune. A ce propos, le P/APC dira : «Nous avons procédé au recensement de toutes les baraques du bidonville de Coco-Plage, le cas de ces indus occupants sera pris en charge par les services de la wilaya.» Compte tenu cependant de la préoccupation générale exprimée partout dans la commune par les citoyens quant aux circonstances dans lesquelles cette anarchie s'est installée, la question de savoir pourquoi les autorités locales ont toléré la construction d'un bidonville sur une plage reste posée. Le P/APC dira, toutefois, à ce propos : «Les indus occupants ont profité de la conjoncture de l'après-séisme pour accomplir leur forfait.» Une réponse qui ne dit pas grand-chose sur la responsabilité de l'APC. Un élu nous dira, quant à lui, que «l'APC a procédé, il y a quelques jours, à la démolition d'une dizaine de baraques à Coco-Plage». Cette opération a en fait touché seulement les baraques qui se sont greffées au bidonville après l'opération de recensement. Cette situation, illustrant le laisser-aller flagrant des responsables locaux, devrait interpeller les pouvoirs publics quant à la nécessité de préserver, à l'avenir du moins, ce qui reste des atouts touristiques de cette région du littoral algérois.