Au programme de ce séminaire, des conférences sur des thèmes ayant trait à la recherche scientifique, le développement durable et le réchauffement climatique. La salle de conférence de la faculté des science de l'université M'hamed Bougarra de Boumerdès a abrité hier la première journée du séminaire organisé par le club scientifique ATIAF sur la thématique « L'homme, l'industrie et le développement durable ». Cette initiative qui se poursuivra aujourd'hui a vu la participation d'une pléïade de chercheurs et a suscité un grand intérêt parmi la communauté estudiantine de cette université. Au programme de ce séminaire, des conférences sur des thèmes ayant trait à la recherche scientifique, le développement durable et le réchauffement climatique. Présentant une conférence sur le thème « perspectives de partenariat dans le programme-cadre de recherche et de développement technologique européen », le directeur-adjoint du centre de développement des énergies renouvelables M. Kehal Salim a souligné d'emblée que « l'Algérie n'a pas su tirer profit dudit partenariat ». Ce programme couvrant une période de sept ans est doté, selon l'orateur, d'un budget de plus de 50 milliards d'euros reflétant tous les aspects de la politique de recherche européenne….. Au chapitre des obstacles, le conférencier cite « le manque d'informations, la complexité du programme, la non-maîtrise de l'anglais, les obstacles institutionnels, le manque de ressources internes, difficultés de montage d'un consortium et la non-multiplication de séminaires sur ce programme ». Evoquant la recherche scientifique dans notre pays, M. Kehal affirme que celle-ci souffre d'un déficit juridique et organisationnel flagrant et soutient que l'Algérie doit signer dans le cadre dudit partenariat l'accord scientifique et technique avant le traité économique. Tout en comparant le domaine de la recherche à une communauté sans domicile fixe, l'orateur indique « que la recherche scientifique dans notre pays doit avoir une relation directe avec l'économie ». S'agissant du nombre de chercheurs, M. Kehal annonce qu'on est à 1 pour 29 étudiants alors la norme est de 1 pour 10 ou 15 étudiants. Poursuivant son analyse, l'orateur note que l'Algérie dispose de 32 programmes nationaux, mais connaît un déficit de chercheurs et d'universités. S'agissant de la non-implication des PME/MPI dans le développement du secteur, l'orateur indique : « La recherche ne doit pas être l'apanage d'une quelconque institution et doit se faire à tous les niveaux et en osmose, et même par les associations ». Pour cela, M. Kehal préconise de promouvoir le travail de coordination, l'information et la communication. « Car, en Algérie, on ne sait pas qui fait et qui ne fait pas quoi. Le problème chez nous c'est qu'on ne sait pas travailler en groupe », a-t-il fait remarquer avant de plaider pour le recensement des potentialités algériennes dans un fichier afin de dépasser cette situation qui compromet tout développement. À noter en fin que d'autres conférences sont programmées pour la journée d'aujourd'hui.