Un colloque international portant sur les enjeux énergétiques s'ouvre aujourd'hui à l'amphithéâtre de l'ex-institut de génie maritime (IGMO). Organisée par la faculté des sciences économiques, des sciences de la gestion et des sciences commerciales, cette rencontre scientifique devait être marquée par la présence du ministre de l'Energie, Chakib Khellil, qui a finalement préféré déléguer un représentant personnel en la personne de Arab Mohamed. Promoteurs du projet et chapeautant le comité d'organisation, MM. Trari et Benbayer, tous les deux maîtres de conférence au sein de la même faculté, ont confié avoir ciblé quatre axes d'intervention que sont le développement de la filiale électrique, les enjeux pétroliers, le gaz pour ce qui est du partenariat avec l'Europe et, enfin, la diversification des énergies renouvelables, sous-entendant le développement durable. Ceci résume en quelque sorte le contenu d'une quinzaine de conférences, toutes aussi pertinentes les unes que les autres, inscrites au programme prévu sur deux jours. Parmi les universitaires étrangers invités à cette occasion, Jesus Mora Contreras vient de l'université Los Andes du Venezuela. Des intervenants de marque La conférence qu'il donnera cette après-midi s'intitule « Ressources naturelles et développement : le cas vénézuélien. Malédiction, bénédiction et autres causes » Ancien ministre de l'Industrie, directeur de la revue « MEDenergie », M. Keramane interviendra sur le secteur de l'électricité. Un autre ancien ministre, de l'Energie cette fois, participe également à cette rencontre. Il s'agit de M. Boussena, de l'université Grenoble II, qui interviendra sur la nouvelle donne pétrolière. De la même université, Jean-Pierre Angelier exposera les incidences sur le développement économique et social de l'Algérie des exportations des hydrocarbures et proposera des réflexions à propos du « syndrome hollandais » (richesse rarement à l'origine d'un développement économique durable, ndlr). Deux chercheurs du CREAD (Alger) et trois universitaires d'Oran, dont le professeur Miraoui, participent à ce colloque dont la deuxième journée risque de soulever un débat intéressant autour de Sonatrach. L'internationalisation de cette société nationale, d'une part, et l'avant-projet de loi sur les hydrocarbures, de l'autre, sont en effet des thèmes (le deuxième devant être traité par le Dr Mebtoul, l'un des chantres de l'économie de marché) ayant des ramifications syndicales et politiques d'actualité. Toujours dans le même contexte, chercheuse au CNRS, un organisme français spécialisé dans la recherche scientifique, Fatiha Talahite propose d'« en finir avec la rente pétrolière », une intervention qui peut, cette fois, résumer le contenu des débats en perspective.