D'après ce responsable égyptien, cité par l'agence officielle MENA au Caire, le mouvement islamiste et l'Etat hébreu se sont mis «d'accord sur la première phase» d'un ensemble de propositions égyptiennes en vue de mettre fin aux violences dans l'enclave palestinienne. L'Egypte, et en particulier son chef des services de renseignement, Omar Souleimane, joue depuis plusieurs mois un rôle de médiateur entre Israël et le Hamas qui refuse de reconnaître officiellement Israël. La bande de Ghaza soumise depuis un an à de fortes pressions dues aux attaques israéliennes et à l'embargo qui la paralyse, a accepté cet accord de trêve juste contre une réouverture des terminaux séparant cette autre aile des territoires palestiniens d'avec l'Etat hébreu. il faut rappeler que dans le passé, avant sa mainmise sur la bande de Ghaza qu'il contrôle en solo, le mouvemet islamiste Hamas a toujours ignoré les appels de l'autorité palestinienne à une accalmie pour permettre une progression dans le processus de paix. pis encore, le mouvement radical palestinien renforçait ses actions armées contre israël à chaque fois que le défunt Yasser Arafat ou actuellement Mahmoud Abbas et israël semblaient sur le point d'aboutir à un accord. Hamas et les autres factions palestiniennes menaient des actions contre Israël qui répondait par la destruction des sièges des services de sécurité désorganisés réagissaient difficilement à ces frappes. Conséquence directe de leur affaiblissement, ces mêmes services composés de milliers de soldats, mais complètement désorganisés et dont l'une des fonctions est celle de la protection de l'autorité palestinienne et de ses institutions sont tombés entre les mains des hommes armés du Hamas en moins de trois jours, lors du putsch armé de l'été dernier. vu de cet angle, israël semble avoir aidé le mouvement Hamas a réussir son «coup d'Etat» contre l'autorité palestinienne dans la bande de Ghaza, sans trop de difficultés créant ainsi, un état de désunion, comme jamais auparavant, dans les rangs palestiniens. Hamas, qui a toujours appelé à la libération de l'ensemble de la palestine par la résistance armée, n'a commencé à accepter officiellement l'établissement d'un Etat palestinien sur les territoires occupés, la bande de Ghaza, de la cisjordanie occupée et de la ville sainte d'El Qods, qu'après sa réussite aux dernières élections législatives ; ce parti vient donc de conclure un accord de trêve avec l'Etat hébreu, de la cessation de la lutte armée et la réouverture progressive des points de passages entre Ghaza et l'Etat hébreu. Le président Mahmoud Abbas, qui n'a en réalité aucun pouvoir dans la bande de Ghaza, a salué cet accord conclu sous l'égide de l'Egypte. Cet accord permettra la levée du blocus et une amélioration du quotidien de 1,5 million de palestiniens qui sont depuis plus d'une année complètement isolés du monde extérieur. Sur le terrain, Hamas semble être plus intéressé à réaliser la trêve et voir la levée de l'embargo que d'œuvrer sérieusement pour une réconciliation avec le mouvement Fatah dirigé par M. Abbas. Pour preuve, les services de sécurité du gouvernement d'ismaël Haniyeh, responsable du parti islamiste et ancien premier ministre du gouvernement d'union précèdent, viennent de faire main basse sur plusieurs appartements de responsables de l'autorité palestinienne, qui ont fui Ghaza lors du coup de force. Le parti islamique donne l'impression qu'il est peu intéressé à l'appel de réunification des rangs palestiniens, lancé récemment par le président Mahmoud Abbas. israël qui ne laisse rien au hasard, a choisi le jour de la déclaration de l'accord de trêve pour lancer trois raids aériens meurtriers contre des militants armés, tuant 6 personnes et blessant 6 autres, afin de tester la capacité du Hamas à faire respecter cette trêve par les autres factions palestiniennes armées. seuls les jours prochains nous donneront une réponse du degré de solidité de cet accord qui, comme les d'autres qui avaient été conclus avec l'autorité palestinienne et qui n'ont pas valu l'encre avec lequel ils ont été rédigés.