Le tournage qui a duré plus de quatre semaines à travers diverses localités, notamment les mines de Kenadza et la région désertique de Menounat, dans la daïra d'Abadla (88 km au sud de Béchar), a nécessité la mobilisation de moyens humains et matériels «très importants», ainsi que la création de décors mettant en exergue la vie des mineurs aux XIXe et XXe siècles. La reconstitution des faits de la célèbre grève des mineurs de Kenadza en 1943, a nécessité 200 figurants de la région pour illustrer une des glorieuses pages de la lutte syndicale des travailleurs des mines en Algérie. La réalisation des décors de cette production d'une durée de 104 minutes, a été le fait de talents du cru, ce qui a constitué une «révélation» pour le cinéaste, qui espère faire appel à eux dans de prochaines productions. De par leur dextérité et savoir-faire, des jeunes artisans de la région, en l'occurrence Salah Bounegabi et Mustapha Bouhezma, ont, à eux seuls, mis en évidence tout une époque de l'histoire des mines en Algérie, a confié le réalisateur du documentaire. L'histoire des mines en Algérie, dont le scénario a été écrit par le journaliste Lotfi Cheriet, est une œuvre artistique qui s'est intéressée aux diverses époques de l'exploration et l'exploitation des richesses minières du pays par la France coloniale de 1830 aux Accords d'Evian, a-t-il indiqué. Pour le cinéaste, l'œuvre s'inscrit dans la perspective d'une meilleure connaissance de l'histoire à travers des «images algériennes faites par des Algériens». Cette production fait suite à celle consacrée à la Résistance dans le sud-ouest du même réalisateur, dont le credo, a-t-il dit, est de «répondre au souci de la mise en image de notre histoire à travers nos recherches en qualité de cinéastes».