A en croire le P/APC, la commune de Naciria compte plus de 500 habitations précaires recensées ces derniers temps par les services techniques de l'APC. Parmi celles-ci 56 sont situées au lieudit Zhamet ; une cité datant de l'époque coloniale, classée par les services du CTC dans la catégorie « rouge 5 ». Elle n'est cependant pas démolie à ce jour. Ceux qui y habitent ont été tous recasés dans le cadre du relogement des sinistrés, mais d'autres les ont remplacés pour occuper les lieux à nouveau. Aujourd'hui, certaines familles qui y résident ont même bénéficié de logements au lendemain du séisme alors que d'autres ont cédé leurs gourbis contre dix millions de centimes. Tout le monde attend la démolition de la cité afin de bénéficier d'un autre logement. « Dans notre pays il faut user de la ruse pour vivre. Moi je ne perds rien. Et à l'avenir ils peuvent nous attribuer une autre aide », dit Aziz pour justifier son retour dans ses masures dépourvues de toutes les commodités. Pourquoi n'a-t-on pas démoli la cité après avoir relogé la quasi-totalité de ses ex-occupants ? Telle est la question qui reste sur toutes les lèvres dans cette commune et qui illustre bien entendu la défaillance des responsables locaux. Une situation qui a eu comme résultat l'annulation d'un projet de 200 logements à cause du manque d'assiettes foncières.