Le un long métrage Kindy a été projeté dimanche à la salle Cosmos de l'Office Riadh El Feth (Alger) aux rares journalistes présents dans la salle. Le scénario de ce film réalisé par Ameur Bahloul, responsable de Maghreb Film, est ce qu'il y a de plus ordinaire, d'élémentaire et sans aspérité. Un commissaire débonnaire qui a fait toute sa carrière à Alger, Kindy veut retourner dans sa ville, Jijel, où il compte jouir de sa retraite. Son directeur qui ne semble pas trop s'y faire, lui confie une mission dans cette même ville. Son subalterne y consent mais arrivé sur place, le travail qui lui est confié le place face à une réalité hideuse dont il ne soupçonnait même pas l'existence : plusieurs morts sont découverts égorgés sur un éperon rocheux et 2 autres cadavres sont trouvés abattus à coup de carabine, sur fond d'un conflit d'intérêts entre deux notabilités qui s'accusent de tous les maux. L'un d'eux a été assassiné et le coupable n'est en bonne logique que son rival qui s'est rendu le jour même à son bureau où il l'a menacé de mort. Kendy n'étant pas convaincu par la tournure qu'ont pris les événements, prouvera l'innocence du mis en cause, pris à partie par les travailleurs de l'usine de liège qui se trouve en abondance dans cette partie de la corniche jijelienne. Sans une réelle intrigue, le film, premier jet de Ameur Bahloul, ne peut être associé aux « polars sérieux » produit partout ailleurs. Rien de ce qui caractérise ce genre n'y apparaît, sauf quelques scènes de novices. Mourad Bourboune a voulu fait un scénario où apparaissent les accointances entre le « milieu » et quelques policiers sans trop forcer le trait.