Mercredi dernier, la salle El-Mouggar a abrité la projection, en avant-première, du film du réalisateur Ameur Bahloul, Kindy, et ce, dans le cadre de la 6e Nuit du Fennec d'or. Premier long métrage du réalisateur, beaucoup plus versé dans le court, Kindy est l'histoire d'un commissaire à Alger, qui se rend chez son supérieur pour obtenir sa mise en disponibilité, car voulant se rendre dans sa ville natale Jijel, pour se reposer… Cependant, il se voit confier une mission, et une fois sur place les évènements s'enchaînent. Des cadavres sont retrouvés… Deux personnages influents dans la région s'entredéchirent pour un morceau de terre situé dans la crique, un scandale foncier éclate ; kidnapping, embuscade terroriste, explosion de voitures, faussaires… tels sont les ingrédients qui font la trame de ce film. Certes, on ne peut pas dire que c'est le top. Mais Kindy est un film qui se maintient sur plusieurs plans. Il brille par une trame qui est cohérente, même si le jeu des comédiens manque parfois de naturel. L'action est très présente, ce qui accroche le spectateur ; le dialogue, pas trop tiré par les cheveux, reste plus authentique, sans cette complexité dans la langue. Les images, elles, sont belles, une véritable carte postale mettant en valeur le beau paysage de la côte jijelienne. Quant à la distribution, elle est cohérente. Que ce soit Sid-Ahmed Agoumi, Hassen Ben Zirari, Karim Bouhchich, Salima Laâbid et autres Amel Himeur, une certaine osmose existait entre les personnages. À rappeler que ce long métrage a participé à la deuxième édition du Festival international du film arabe à Oran.