L'affaire opposant le transporteur des étudiants Mahieddine Tahkout et Ali Tounsi, patron de la police, à M'hand Saïdani et Mahmoud Mokrane, respectivement ex-inspecteur général et ancien secrétaire général de la Sûreté nationale a été renvoyée hier au 16 juin prochain. Une décision prise par le tribunal correctionnel de Chéraga à la demande d'une part du plaignant Tahkout qui sera défendu par Me Farouk Ksentini et, d'autre part, par certains avocats qui ont insisté sur la présence de certains témoins. La date du 9 juin proposée par la juge n'a pu être retenue, du fait que l'ancien directeur de la cité universitaire de Dergana, Belkacem Brahimi, qui purge une peine de 4 ans de prison pour une autre affaire, passe son examen de baccalauréat à la prison d'El Harrach. Cette affaire est le résultat de deux plaintes, l'une déposée par Ali Tounsi contre M'hand Saïdani pour faux et usage de faux et l'autre mise en action par Mahieddine Tahkout et un commissaire principal contre Saïdani et Mahmoud Mokrane pour complaisance à l'égard de Belkacem Brahimi, contre lequel ils avaient déposé plainte. En fait, Saïdani a procédé à une enquête sur la véracité ou non des faits reprochés par l'ex-chef de la sûreté de wilaya d'Alger, Sebbouh, et Mahieddine Tahkout contre Belkacem Brahimi. L'ancien inspecteur général s'est rendu compte que le dossier établi par le patron de la police d'Alger et l'ex-chef de daïra de Aïn Taya « ne reposait sur aucune preuve ». Ce qui a motivé la révocation du commissaire principal en 2005. En 2007, et après avoir travaillé durant plus d'une année au sein de l'entreprise de Tahkout, l'officier a été réintégré alors que les deux anciens responsables Saïdani et Mahmoud Mokrane ont été éloignés de leur poste et poursuivis. Ces derniers promettent de lever le voile sur cette affaire, qui selon eux, s'apparente à « un règlement de comptes ».