Les derniers développements des données actuelles de la médecine légale et ses rapports avec ses partenaires (justice, police scientifique, laboratoires de toxicologie et d'anatomo-pathologie) ont été au centre des travaux de la première conférence internationale de médecine légale organisée, jeudi dernier, à l'établissement hospitalo-universitaire (1er Novembre) d'Oran avec la participation de praticiens spécialistes, juristes et représentants de la police scientifique venus d'Europe, d'Afrique et de pays arabes. Sur les 450 participants, cinquante d'entre eux se sont succédé dans les deux auditoriums de l'hôpital pour présenter leurs communications tournant toutes autour de cette aînée des spécialités médicales. La conférence, qui a retenu le plus l'attention des participants est celle relative aux tests ADN, présentée par le laboratoire cytogénétique de l'EHU. Selon l'étude présentée, le test de paternité est une pratique scientifique basée sur l'analyse de l'ADN de deux personnes dans le but d'établir un lien de parenté génétique et éventuellement juridique. Si, en règle générale, l'identité de la mère d'un enfant ne pose pas de problème, celle du père peut être davantage sujette à controverses. Sur ce point, l'analyse doit poser deux questions, à savoir comment déterminer, parmi plusieurs hommes, lequel est le vrai père de l'enfant ? Comment apporter la preuve que tel homme est bien le père de l'enfant alors qu'il le nie. Dans ce cas précis, le test ADN donne deux réponses : soit il écarte la filiation, soit il conclut à une forte probabilité de filiation supérieure à 99 pour cent. Sur un autre registre, un médecin urgentiste et de catastrophe, relevant de la Protection civile, a présenté une communication ayant trait aux techniques de l'identification qu'il qualifie d'opération assez complexe, notamment chez les sujets décédés suite à une catastrophe. Et donc la formation des équipes spécialisées dans l'identification des victimes mortes, retirées des décombres après une catastrophe naturelle ou autre, est une priorité absolue. Le contrôle des personnes avec les rayons X, le « Kat » et sa relation avec la maltraitance et la négligence envers l'enfant ont été les autres sujets abordés, respectivement, par le professeur H.Vogel de l'institut médico-légal de l'université de Hambourg et du docteur Naji Abdul Wahab Abdulla du Yémen.