Le centre culturel d'Adekar a abrité une rencontre qui a regroupé le wali, en visite de travail dans la commune, et les habitants de la région. Les débats qui ont duré plus de trois heures n'ont visiblement pas répondu aux attentes des citoyens, restés sur leur faim. L'essentiel des interventions des représentants de villages et autres quartiers est axé sur le manque de l'AEP dans les villages mais aussi au centre-ville d'Adekar où les femmes « continuent encore à porter des jerricans sur leurs dos ». L'état des routes des différents villages et quartiers est jugé catastrophique, notamment le chemin communal d'Acif El Hammam, celui d'Ikhettaben et les ruelles des lotissements 2 et 3. « Il faut des bottes pour atteindre le centre d'Adekar, les jours de pluie, sans parler des évacuations des malades dans ces conditions » s'est plaint un citoyen. Les inscriptions, jugées insuffisantes, de logements, le chômage, l'énorme décharge sauvage jouxtant la ville, l'état déplorable de la station thermale, l'inexistence d'antennes administratives qui pénalise les citoyens en les obligeant à se déplacer à Sidi-Aïch ou El-Kseur … sont autant de questions posées et dont les réponses du wali n'ont visiblement pas convaincu grand monde. D'emblée, le premier magistrat de la wilaya a précisé qu'il n'est pas venu pour « distribuer des enveloppes financières ni faire des promesses » mais a exhorté le P/APC à prioriser les besoins des citoyens qui doivent être pris en charge dans le cadre des PCD et a insisté sur l'équité entre les villages. Il a toutefois pris des mesures pour alléger les conditions de perception des différentes tranches d'aide pour la construction du logement rural.Par ailleurs, le wali dit avoir fait une proposition aux plus hautes autorités du pays pour relever au grade de parc national la forêt d'Akfadou et classer la zone d'activité d'Adekar parmi les huit premières zones à viabiliser dans la wilaya.