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Victimes des essais nucléaires français en Algérie : Comment Paris veut classer le dossier
Publié dans El Watan le 23 - 05 - 2009

A Hamoudia comme à In Ekker, l'air n'est pas bon à respirer. Quarante-neuf ans après les premiers essais nucléaires français à Reggane, au Sud algérien, les effets néfastes sont là. Certains spécialistes disent qu'ils ne disparaîtraient pas de sitôt. Pas avant 240 000 ans. Les effets dévastateurs de ces essais ravagent la santé de la population locale et affectent l'écosystème. Fausses couches, malformations des nouveau-nés, cancers et autres maladies rares sont très répandues dans ces régions, allant de Reggane au Hoggar. Plusieurs chercheurs ont établi un lien direct entre ces maladies et les rayonnements radioactifs. Les résultats du travail de Abdelkadhim Al Aboudi, docteur en physique nucléaire, présenté en février dernier lors d'une journée d'étude à Alger, corroborent cette thèse : « On a enregistré 87 fausses couches en une année dans une petite commune de cette région ».
Pour ce chercheur, de telles malformations, comme l'existence de nombreux cas de personnes dont le système immunitaire est affecté, sont, sans nul doute, dues à l'exposition aux radiations. « On nous explique, a-t-il souligné, que la destruction de plusieurs cellules du système immunitaire de nombreuses personnes au sud du pays, à Tamanrasset et Adrar surtout, est induite par une atteinte au virus du sida. Mais je peux vous assurer que l'exposition aux rayonnements radioactifs peut aussi provoquer le même effet ». Selon lui, c'est toute la région du Touat qui est contaminée. Même les populations des pays voisins sont touchées par les rayonnements radioactifs. Les mêmes maladies constatées à Adrar sont répandues aussi bien au Mali qu'au Tchad. Les opérations n'étaient pas de simples essais « propres » comme certains milieux français veulent le faire croire. Déjà le premier essai, Gerboise Bleue effectué le 13 février 1960, était quatre fois plus puissant que la bombe d'Hiroshima, ont indiqué des rapports français. Le tir était aérien comme également les trois autres tirs – intitulés Gerboise blanche, rouge et verte – qui ont suivi. Ils ont été effectués d'une tour située plus précisément à Hamoudia, à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de Reggane. Le rapport annuel du Commissariat à l'énergie atomique (organisme public de recherche scientifique français dans les domaines de l'énergie, de la défense, des technologies de l'information et de la santé) de 1960 montrait l'existence d'une zone contaminée de 150 km de long environ.
Ce rapport indiquait que les essais atmosphériques en particulier se sont avérés très polluants en irradiant le sol algérien tout en causant un grave préjudice écologique dont témoignent encore les roches noires et les terres brûlées où aucune végétation ne pousse. La France avait ainsi abandonné les essais aériens optant pour des explosions souterraines. De novembre 1961 à février 1966, treize autre tirs en galerie ont été effectués dont quatre n'ont pas été totalement contenus ou confinés (Béryl, Améthyste, Rubis, Jade). Mal confinées, les bombes avaient dégagé des effets radioactifs dévastateurs sur la faune et la flore. Les bombes utilisées étaient plutôt fabriquées avec du plutonium connu pour être plus toxique que l'uranium. Les explosions qui avaient provoqué des déplacements tectoniques, ont fait disparaître l'eau potable notamment au niveau du site de In Ekker. Bien qu'invisible à l'œil nu, le danger de radiations guette encore, et pour longtemps, les milliers de personnes vivant dans ces régions. Cette réalité chaotique, qu'on n'arrive toujours à admettre en France, a été illustrée par des films documentaires comme Vent de sable de Larbi Benchiha, Gerboise bleue de Djamal Ouahab et Combien je vous aime de Azzedine Meddour. Des vétérans de l'armée française avaient indiqué qu'ils étaient utilisés comme « cobayes » lors de ces essais. Des Algériens aussi.


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