Les agriculteurs de la wilaya de Béjaïa s'apprêtent activement à tenir leur assemblée générale élective. Ragaillardie par un parcours jugé « de plus en plus productif » depuis sa naissance en 1992, la Chambre d'agriculture de Béjaïa est appelée donc à renouveler ses rangs les 12 et 13 février prochain. Esprit de production prépondérant, le conseil d'administration qui sera dégagé du conseil de la chambre élu comptera 9 membres dont 6 représentant le secteur productif (oléiculture, aviculture, agrumiculture, apiculture, cultures maraîchères et industrielles sont les six branches dont les associations sont assainies). Les trois autres membres restant représenteront les coopératives regroupées en trois grandes filières (OAIC, ONAB, Eriad, Enajuc,...). L'administration, quant à elle, déléguera pour le conseil cinq membres (le directeur des services agricoles, le conservateur des forêts, les représentants des ministères du Commerce et des Finances et le secrétaire général de la chambre). Tout ce monde se donnera pour mission, si les violons sont bien accordés, l'accompagnement dans la réalisation des différents plans de développement du secteur. Tâche des plus ardues eu égard à la spécificité de la carte agricole de la région : microparcellisation et éparpillement des exploitations (plus de 69% des exploitations ont moins de 10 ha de superficie), cadastre à peine amorcé (l'absence de titres de propriété ne permet pas l'accès aux crédits et au soutien consenti par le FNDRA) et caractère d'indivision des terres. La nature même du relief (29% d'exploitation en plaine, 71% en moyenne et haute montagne) est l'autre paramètre qui n'est pas plus incitatif. Pourtant, la Chambre d'agriculture, vu tous ces aléas, a réalisé la prouesse de faire adhérer 17 000 agriculteurs sur un potentiel de 30 000 agriculteurs que compte la wilaya ; ce qui laisse se profiler « une relance ». Le bilan de l'exercice écoulé en est un avant-goût : formation et vulgarisation agricoles, suivies des campagnes d'intérêt national et de la mise en application de projets, organisation de journées d'étude, regroupements par branches et organisation des fêtes de l'olive et de l'apiculture. En fait, beaucoup de chantiers lancés, mais qui ne reproduisent pas encore sur le marché l'image d'une activité agricole intensive.