Les habitants de la rue Ahmed Boumaâza, dans la commune d'EL Harrach, n'en finissent pas de subir au quotidien les désagréments d'une station de lavage de voitures qui, après son installation dans le quartier, a complètement dénaturé son caractère résidentiel. Dans l'impunité la plus offensante qui soit et malgré les multiples doléances et requêtes adressées aux pouvoirs publics, notamment aux services de l'APC d'El Harrach, la station en question continue toujours à exercer ses activités préjudiciables, au su et au vu des responsables, pis encore, en porte-à-faux avec la réglementation en vigueur, notamment le décret exécutif No 98-339 du 3 novembre 1998, définissant la réglementation applicable aux installations classées et fixant leur nomenclature. Excédés par cette situation qui dure depuis maintenant une année, les habitants de ce quartier autrefois réputé pour sa tranquillité finiront probablement par baisser les bras, tant leurs démarches entreprises en vue de régler le problème n'ont abouti à rien, si ce n'est à l'intensification des nuisances qui émanent de ce local situé au beau milieu des habitations. Que ce soit de jour ou de nuit, l'incessant bruit des machines utilisées dans cette station (aspirateur, Karcher), plonge tout le quartier dans un indescriptible vacarme, ne tenant compte ni des malades ni des enfants en bas âge. «Nous avons pris attache avec tout les responsables concernés par notre problème, sans que l'on daigne au moins s'enquérir de visu de la situation», dira un habitant du quartier, avant d'ajouter : «Les autorités locales ont délivré l'autorisation d'exploitation sans qu'ils aient au préalable effectué d'enquête de commodité pour l'environnement immédiat de la station.» En effet, aucune logique n'aurait permis à une telle activité d'exister en plein quartier résidentiel, si ce n'est celle des passe-droits.
