Plusieurs travailleurs, à travers un communiqué, ont sollicité l'intervention du président de la République pour trancher sur un arrêté ministériel qualifié d'injuste et de ségrégationniste. Les signataires du communiqué ont souligné que l'arrêté est contraire au décret législatif n°94-10 du 26 mai 1994, relatif à la retraite anticipée mais aussi à l'ordonnance du ministre du Travail n° 97-13 du 31 mai 1997. El Oued De notre correspondant L'arrêté du ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, relatif à la prime du Sud, ne cesse de soulever le courroux des dizaines de milliers de travailleurs du groupe Sonatrach, exerçant dans les régions du Sud. L'arrêté en question, n° 27 du 18 avril de l'année en cours, et selon lequel Chakib Khelil a ordonné aux PDG, relevant du groupe Sonatrach dans la région du Sud, l'exécution du texte instaurant une prime complémentaire relative aux cotisations à l'Indemnité de zone et de conditions de vie (IZCV). Mais la décision du ministre n'a pas été sans susciter des interrogations et autres tensions puisqu'elle a exclu des dizaines de milliers de travailleurs du groupe Sonatrach. Rendu public samedi dernier, le communiqué, dont nous avons une copie, signé par certains travailleurs, a précisé que la prime en question, qui sera appliquée avec effet rétroactif à partir de 1997, ne sera allouée qu'aux employés qui ont pris leur retraite complète, soit à 60 ans. Concernant les travailleurs partis en retraite anticipée (32 ans de service avec 50 ans d'âge), ils ne bénéficieront pas de cette indemnité. Le communiqué précise : « Le pire est que les employés, résidant en famille, partis en retraite anticipée, bénéficieront également de cet avantage (prime) que tous les travailleurs revendiquent depuis 1997. » Et à ces travailleurs de s'interroger : « Pourquoi l'arrêté du ministre exclut les travailleurs qui sont sortis en retraite anticipée et vivaient en célibataires, comme ce fut notre cas en dépit du fait qu'on résidait dans les bases vie, tout comme nos collègues ? » Les signataires du communiqué ont souligné que l'arrêté est contraire au décret législatif n°94-10 du 26 mai 1994, relatif à la retraite anticipée mais aussi à l'ordonnance du ministre du Travail n° 97-13 du 31 mai 1997, modifiant et complétant la loi n° 83-12 du 21 Ramadhan 1403 correspondant au 2 juillet 1983 relative également à la retraite. Des travailleurs protestataires ont qualifié l'arrêté en question d'injuste et de ségrégationniste entre les employés. « Comment des travailleurs ayant le même statut ne bénéficient pas des mêmes avantages !? », s'interroge-t-on. Les signataires du communiqué, qui ont catégoriquement rejeté ladite décision ayant, selon eux, favorisé une catégorie de travailleurs au détriment d'une autre, ont sollicité en même temps le président de la République, l'exhortant à mettre tous les travailleurs sur un pied d'égalité et les faire bénéficier des mêmes avantages. « Nous comptons énormément sur votre concours (du président) pour que tous soient mis sur un pied d'égalité, que ce soit pour un retraité à 60 ans ou un retraité anticipé », ont indiqué les signataires du communiqué, dont des dizaines d'entre eux ont travaillé plus de 30 ans.