L'affaire du militant du FFS Mohamed Baba Nedjar, condamné en 2006 à la peine capitale pour homicide volontaire avec préméditation, est de nouveau sur les tablettes des juges de Ghardaïa. Accusé d'assassinat par immolation sur la personne de Basine Ibrahim, responsable à l'antenne du Croissant-Rouge algérien de Ghardaïa, Baba Nedjar devait être rejugé hier par le tribunal de Ghardaïa après que la Cour suprême eut accepté le pourvoi en cassation. Le traitement de cette affaire a finalement été reporté à une date ultérieure. Pour marquer son soutien à l'accusé, la fédération du Front des forces socialistes de la ville de Ghardaïa a appelé les commerçants de la commune à observer une grève générale. Celle-ci aurait connu un taux de suivi de « 95% », selon une déclaration rendue publique par le FFS. Un rassemblement devant le Palais de justice a aussi été observé dans la journée pour exiger que la vérité soit faite sur les circonstances de ce drame, auquel ont participé le premier secrétaire du FFS Karim Tabbou, les représentants locaux d'Amnesty International et le président de la Ligue algérienne des droits de l'homme (LADDH), Mustapha Bouchachi. Dans un communiqué datant de novembre dernier, la LADDH a dénoncé publiquement les actes de « torture » qu'aurait subis Baba Nedjar en prison et son instrumentalisation politique. Cette affaire « est fabriquée de toutes pièces », d'après la LADDH, et s'apparente « à un règlement de comptes avec un parti politique de l'opposition (le FFS, ndlr) ».