Cet investissement, qui relève d'un programme de développement de l'agriculture de montagne inscrit dans le schéma directeur de la wilaya, va permettre, laisse-t-on entendre, «la stabilité et l'amélioration des conditions de vie de la population agricole en zones de montagne restée en marge du développement depuis l'indépendance». Il vise également la protection et la conservation des sols et des eaux, le développement de la faune et de la flore, l'amélioration de la fertilité des terres et le respect de l'équilibre agro-sylvico-pastoral. Cette superficie retenue englobe 700 ha d'oliviers, 200 ha de figuiers, 200 ha de pruniers et poiriers, en plus d'autres plantations arboricoles fruitières (amandier, grenadier, abricotier, noisetier, etc). Le programme de développement de l'agriculture dans les zones de montagne prévoit également la création de ressources fourragères à travers la mise en place de parcours aménagés au niveau des hauts piémonts et l'introduction de 1000 têtes de bovins laitiers ainsi que la substitution progressive de l'ovin par le caprin (6000 têtes de race alpine). L'élevage apicole également n'est pas en reste ; 10 000 ruches ont été ainsi projetées dans le cadre des possibilités mellifères dans les forêts et celles liées au développement de l'arboriculture fruitière. Ces opérations seront accompagnées d'actions hydroagricoles destinées à la mobilisation des ressources en eau à travers la réalisation de 50 retenues collinaires d'une capacité moyenne d'emmagasinement de 10 000 à 20 000 m3 d'eau, le fonçage de 50 puits, le curage et la réfection de 100 puits, le captage de sources et la construction de bassins d'accumulation d'eau, l'acquisition de matériels de pompage et d'irrigation de pompage et la création d'abreuvoirs. Ces actions hydroagricoles représentent, dit-on, un investissement à impacts immédiats puisque ne nécessitant que des moyens faciles et une technologie réduite. Le programme de développement de l'agriculture dans les zones de montage 2009-2025 propose en outre le reboisement de 6 000 ha, la fixation des berges sur une superficie de 100 ha, le repeuplement de 1 600 ha, la mise en valeur de 200 ha de terre, l'amélioration pastorale de 200 ha, l'ouverture et l'aménagement de tranchées pare-feu sur une superficie de 700 ha et la réalisation de 50 fontaines publiques. La valorisation des produits de montagne représente également un axe de ce programme global qui prévoit, à ce propos, la réhabilitation et l'extension de l'oléiculture par le greffage des oléastres, l'exploitation du potentiel de champignon à l'état spontané et la promotion du fromage de chèvre. Les résultats escomptés dans la mise en œuvre et la concrétisation de ce programme vont toucher l'ensemble des habitants des zones montagneuses et permettre la diversification des productions agricoles. Ce programme qui pourrait soulager les riverains des difficultés sociales et de l'absence de revenus reste tributaire dans sa réussite de prise en charge effective à tous les niveaux d'intervention et à la mobilisation de crédits nécessaires à son exécution. Repères – Ressources en sol : un potentiel limité – Superficie agricole totale 133 972 ha dont 48 177 de SAU (superficie agricole utile) – 4 506 ha irrigués – 4 885 ha de parcours et pacage – 75 424 ha de forêts et maquis et autres 5 486 ha. – Ratio SAU par population active agricole : 0,60 ha par habitant – Ratio SAU par population totale : 0, 076 ha par habitant.