La saga du feuilleton du bidonville « Zira'iya » ne semble pas trouver son épilogue pour demain. Créées et perchées sur la rive de l'oued aux abords de la ville par des dizaines de familles ayant fui leurs domiciles durant la dernière décennie, ces habitations de fortune, montées au moyen de débris de bois et de morceaux de plastique, se sont transformées, à en croire les habitants des quartiers limitrophes, au fil du temps, en un immense refuge de tous les fléaux sociaux. « Nous nous considérons sérieusement menacés par les dangers que peut générer ce fief fréquenté par des personnes connues dans le milieu des mauvaises mœurs », soulignera un résident avant d'ajouter : « Notre inquiétude est beaucoup pour notre progéniture qui risque de toucher et de s'habituer à la drogue ou à l'alcool ». Un autre ne comprend pas le mutisme des collectivités locales devant la prolifération démesurée de ces bidonvilles qui, d'un côté, amoche l'aspect urbanistique de la ville, et de l'autre, constitue une bombe sociale à retardement. Il est inadmissible que les responsables locaux puissent fermer l'œil sur ce phénomène qui ne fait que nuire à la société surtout que le bidonville s'est régénéré à la place des trois autres éradiqués en 2002, 2004 et 2007 et où des dizaines de familles ont été relogées dans des habitations neuves, notamment à Bormadia. « El Fellouja », un ensemble d'abris de fortune implantés sur les accotements de la route reliant Relizane à Sidi Khettab, et les autres taudis édifiés ici et là aux alentours de la ville, sont aussi, de l'avis des observateurs, des irrégularités appelant les collectivités à se manifester pour trouver les moyens en mesure de les éliminer.