«Dieu soit loué, cette saison nos efforts n'ont pas été vains ! La production sera très satisfaisante», dira fort à propos un propriétaire d'une huilerie avant de mettre en garde «mais détrompez-vous, cela ne veut pas dire que les prix de l'huile seraient revus à la baisse, car tout simplement la demande ne cesse de s'accroître». Il est utile de souligner que la daïra de Maâtkas est classée 4e au niveau de la wilaya en matière de production oléicole loin derrière Mekla et les Ouadhias, par exemple. La production de l'huile d'olive dans cette contrée reste toujours et malheureusement à l'état artisanal dès lors que seules trois huileries modernes ont vu le jour, et ce dans le cadre des différents fonds de soutien à l'agriculture. Elles sont implantées dans les villages d'Elbir, de Tizi n' Tzouguert et Tighilt Mahmoud. Ainsi, à Maâtkas, la récolte d'olives se fait en famille, ce qui embellit davantage les champs où enfants, femmes, jeunes et vieux travaillent dans une ambiance conviviale. Pour l'heure, tout ce beau monde s'attelle à défraîchir les oliveraies et bon nombre de villages commencent déjà à préparer les rituels des n'wal agricoles, tel le village Tajdiwt. Des banquets organisés pour la circonstance, afin de souhaiter qu'il n'y ait pas d'accidents agricoles, et par-là même espérer une meilleure production. A rappeler enfin que durant la saison estivale, des dizaines d'hectares d'oliveraies ont été ravagés par les incendies particulièrement au village de Berkouka qui reste le plus touché par les flammes dévastatrices du début septembre. Les propriétaires attendent toujours une éventuelle indemnisation de la part des pouvoirs publics. En tout état de cause, tout semble fin prêt, et la campagne oléicole semble déjà démarrer dans quelques villages pour la cueillette des fruits précoces.