Annaba. De notre bureau C'est ce qu'a indiqué Mohamed Tayeb, recteur de l'université Badji Mokhtar, au terme des premières Journées internationales du film pédagogique récemment organisées à Annaba. A travers ces deux importants projets, il est attendu de développer et d'assurer la pérennité de l'enseignement à distance dans la perspective de son intégration dans le paysage de la formation supérieure en Algérie. Porté par un consortium de 12 établissements universitaires algériens et européens, avec la coordination de l'université Louis Pasteur de Strasbourg et l'Agence universitaire de la francophonie, le premier projet, étalé sur trois ans (de 2005 à 2008) a permis la formation diplômante dans les technologies de l'information et de la communication (TIC) de plusieurs enseignants des universités de Annaba, Blida, Mostaganem ainsi que des quatre Ecoles normales supérieures (ENS) de Constantine, Oran, Kouba et Bouzaréah. Financé pour une période de trois ans (2005-2008) par le programme Tempus de l'Union européenne, le projet a permis de mettre en place en Algérie un dispositif d'enseignement à distance (EAD) par le déploiement des TIC au sein de l'enseignement supérieur algérien. Six de nos enseignants en ont bénéficié et ont décroché des mastères auprès des universités de Strasbourg (Louis Pasteur) et de Mons en Belgique ; ils sont à leur tour en train de former 12 de leurs collègues. «D'ici l'année prochaine, notre université aura son propre mastère en la matière», a précisé le Dr Laskri. A propos du bilan qu'il fait de la première édition des Journées internationales du film pédagogique, notre interlocuteur a, par ailleurs, souligné les triples objectifs qui en sont attendus. Il est notamment question de consolider l'autoformation pour les étudiants dans le nouveau système LMD, d'accentuer et de favoriser le travail personnel en tant que complément à l'enseignement présentiel, de faire du film pédagogique un appui aux autres formations (enseignement en ligne, télé-enseignement, vidéoconférence et enseignement à distance). «En faisant de cette première édition une tradition, nous œuvrons à mettre en place des ressources en multimédias au profit de la communauté universitaire, à attirer l'attention des responsables de la télévision nationale sur l'opportunité de créer une chaîne éducative dédiée à la transmission du savoir à travers l'image et le son et donner ainsi l'occasion à des institutions veillant à la production de films pédagogiques, de les diffuser et de participer à l'alimentation de cette chaîne», a précisé le Dr Laskri.