Décidément, la seule évocation du mot « olympique » suscite de vives réactions de la part des intérimaires du Comité olympique algérien (COA) qui ont diligenté, à cet effet, un huissier de justice (ni plus ni moins) pour empêcher la tenue d'un séminaire sur l'olympisme organisé par l'Amicale sport et fair-play et la société Events Management de Abdelmadjid Rezkane à l'Institut national de formation des cadres de la jeunesse de Tixeraïne, jeudi dernier. Pourtant, un membre du CIO, et non des moindres, Mustapha Larfaoui, président de la Fédération algérienne de natation, était présent et a présenté une communication sur le CIO actuellement. De nombreuses personnalités sportives étaient également présentes, comme le directeur des sports militaires, l'ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, le Dr Sid Ali Lebib et de surcroît candidat à la prochaine élection olympique ainsi que deux autres candidats, le Dr Bessalem (boxe) et le Pr R. Hanafi (CNMS). Outre la communication de M. Larfaoui, deux autres communications, l'une de Yacine Ould Moussa, sur les idéaux, et l'autre, sur les réalités du Mouvement olympique, bien fragilisé chez nous. Nous avons « l'olympisme que l'on mérite », selon l'orateur. La deuxième communication a trait à l'idée coubertinienne de l'olympisme par Lalaoui Belkacem, ancien DG de l'INFS/ISTS et docteur d'Etat en psychologie du sport, qui a beaucoup insisté sur l'influence que peut avoir « l'activité sportive sur la formation du caractère du jeune, éduqué de manière équilibré, entre la mesure et l'excès ». M. Mecherara de la FAF a soulevé judicieusement la problématique de la formation des cadres sportifs sans aucune relation avec les besoins du terrain et confinés dans des bureaux, ainsi que la violence dans les enceintes sportives, qui sont bien loin des visions « angéliques du baroud coubertin ». Beaucoup de travail attend le prochain locataire du COA.