Ce vaste mouvement de grève illustre l'adhésion entière des personnels des différents corps et filières appartenant au département ministériel de Hachemi Djaâboub, aux revendications sociales et professionnelles. Les wilayas de Blida, Médéa, Bouira, Boumerdès, M'sila, Mostaganem, Tlemcen, Relizane, Oran, Tipasa, Chlef, Tizi Ouzou et Djelfa se sont manifestées avec des taux allant de 52% jusqu'à 96,30% durant les journées des 1er et 2 décembre 2008. A Mila, après une première journée de grève qualifiée de «réussie», le mouvement de protestation nationale de deux jours, initié par la Fédération nationale des travailleurs du commerce et du tourisme (FNTCT), a connu un fléchissement sensible hier, a déclaré Amar Djouambi, porte-parole de la section syndicale de la wilaya de Mila. Selon ce dernier, le revirement opéré et la désolidarisation de quelques fonctionnaires vis-à-vis du débrayage ont ramené l'adhésion à 40% (corps techniques et communs confondus), après qu'il ait été d'environ 68% au premier jour de la grève. Contacté par téléphone, le premier responsable de la direction du commerce et des prix (DCP) a estimé que le mot d'ordre de grève n'a été suivi qu'à hauteur de 8% pour l'ensemble des 114 agents que compte l'institution. A Oum El Bouaghi, les 92 travailleurs de la DCP n'ont pu, pour des causes techniques, participer à la grève à laquelle avait appelé la coordination de leur syndicat. M. Farhi, responsable de la section syndicale, a déclaré que les corps techniques et communs de la DCP d'Oum El Bouaghi se solidarisent avec leurs collègues des autres régions pour faire aboutir leurs revendications socioprofessionnelles, dont la mise en application du statut particulier du secteur. Nous avons tenté de connaître les véritables causes qui ont empêché les travailleurs de la DCP d'observer le mouvement de grève, en vain.