Cette situation déplorable a provoqué des désagréments aux riverains de la cité qui ne sont pas restés les bras croisés. En effet, depuis l'attribution de leurs logements en 2003, les habitants ont adressé plusieurs pétitions aux autorités concernées, mais c'est toujours le silence. Cette cité est devenue au fil du temps un dépotoir à ciel ouvert, notamment en période estivale: débordement des ordures ménagères, prolifération d'insectes et autres bestiaux, odeurs pestilentielles rendant l'air irrespirable, multiplication de foyers générateurs de différentes maladies, surtout chez les enfants, mais aussi en hiver, où la cité se transforme en un véritable bourbier. Sous le regard apathique de tous, et par le biais de l'association de quartier, qui généralement ne fait pratiquement rien, quelques représentants se sont rapprochés, dans un premier temps, du maître de l'ouvrage, l'agence foncière de Tébessa, pour réclamer l'aménagement extérieur et la voirie. Les services préposés leur ont répondu clairement que l'enveloppe estimée à 20 millions de dinars destinée à cet effet a été réorientée pour un autre projet, soit l'alimentation en eau potable de quatre bâtiments, et comme l'AEP relève de l'APC, cette contradiction suscite beaucoup d'interrogations chez ces 40 familles qui attendent la fin de leur calvaire depuis 5 ans.