Une réunion de différents spécialistes du diabète s'est tenue à Sétif, ce week-end, à l'initiative du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, en collaboration avec l'organisation mondiale de la santé (OMS) et celle du comité national du diabète, présidé par le Pr. M.Belhadj. Ce dernier déclare à ce propos : «Il est nécessaire de faire d'abord un état des lieux du diabète et ensuite arriver à mettre sur pied un consensus national pour une meilleure prise en charge de cette pathologie qui nécessite une certaine éducation». Médecins généralistes, spécialistes en médecine interne, diabétologie, endocrinologie, ophtalmologie, chirurgie, pédiatrie et autres, psychologues, pharmaciens, associations de diabétiques, de l'est du pays, se sont donc retrouvés au CHU Saâdna Abdenour de Sétif pour essayer d'établir un consensus autour du diabète. Le Pr. Rachid Malek, médecin-chef du service interne du CHU et coordonnateur de la réunion dira dans ce sens : «Nous avons invité tous les partenaires du diabète de la région Est : médecins, spécialistes, internistes, pharmaciens, la CNAS, les formateurs, et les associations. Il s'agit d'uniformiser la prise en charge et le traitement du diabétique, d'abord à un niveau local puis national. La réunion de Sétif est la première des trois régionales, Est, Ouest et Centre, qui permettront d'arriver à un guide national du diabète». Ce dernier sera une référence pour tous les acteurs en charge du malade atteint de diabète. Sétif, est, faut-il le rappeler, devenue un pôle de référence de la formation autour du diabète, et le cours de formation médicale continue sur le diabète, qui se déroulera entre le 28 mars et le 2 avril 2009, en est, cette année, à sa 6e cuvée. Presque une centaine de spécialistes se sont donc retrouvés durant deux jours de conférences et d'ateliers de concertation autour des méthodes de détection de la maladie métabolique, sa prise en charge et son traitement. Le 2ème jour a été l'occasion de travailler en ateliers traitant de la prise en charge du diabète du type 1 et de la femme enceinte, celle du diabète du type 2 (surtout chez l'enfant) et enfin le circuit de prise en charge, la formation des formateurs, en plus de l'éducation du diabétique. Ainsi, des équipes pluridisciplinaires ont débattu et échangé idées et expériences pour essayer de trouver un terrain d'entente autour de la pathologie en question. Le docteur D. Nadir, représentante du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière dira à ce sujet : « La volonté du ministère est d'améliorer la prise en charge du diabétique, et de ce fait, nous devons être au fait de ce qui est recommandé par les sociétés savantes. Il y a aussi cette réflexion pour l'élaboration d'un guide pratique de prise en charge du diabétique». Hamoudi, éducateur, nous fera savoir, quant à lui, que «ce consensus est très important pour le diabétique. Selon les chiffres donnés par l'Union mondiale des diabétiques, le diabète sera une véritable épidémie à partir de 2025. Le seul moyen de combattre cette pathologie, en parallèle avec un traitement médical, est l'éducation thérapeutique. Donc, il s'agit d'élaborer une entente pour unifier le traitement du diabète à tous les niveaux et dans toutes les régions».