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" La peur a toujours accompagné l'histoire des villes "
Publié dans El Watan le 05 - 06 - 2009

Pourquoi se poser la question La peur détruira-t-elle la ville ?
Avec ce livre, je voulais voir ce qui se cache derrière les mots. Car on utilise les mêmes mots pour des contextes différents. En France, on s'alarme d'une violence de basse intensité. A Johannesburg, en Afrique du Sud, les taux d'homicides et de viols sont exorbitants au point qu'on ne publie plus les statistiques. Il en est de même à Mexico. Il faut relativiser en regardant mieux les contextes, dans chacun des cas, même les plus extrêmes, on trouve des solutions. Il faut faire confiance aux ressources humaines même si les choses sont alarmantes. Des gens se battent pour éviter les suicides collectifs. Partout, même en Afrique du Sud, l'espoir existe. J'ai tenté de comprendre ce qui était nouveau parce que la peur a toujours accompagné l'histoire des villes.
Saô Paulo au Brésil est souvent citée en exemple également...
J'étais à Saô Paulo en décembre dernier et j'ai survolé la ville en hélicoptère avec une amie qui aide le gouverneur. Nous avons mis une heure pour faire l'aller-retour en hélicoptère, une ville monstre ! Quand on arrive de la campagne et quand on est dans un monstre urbain, une ville-monde, on peut avoir l'impression de perdre son identité.
Cette migration n'est-elle pas une source de crainte dans les villes du Nord ?
J'ai pris le cas des Latinos aux Etats-Unis, ceux à qui on donne des boulots dévalorisants, parce qu'on a peur d'eux. Dans l'ensemble, ils ont un certain dynamisme, des jeunes, des consommateurs, ont des revenus médians. J'étais membre d'un jury de soutenance de thèse d'une étudiante française d'origine turque qui avait observé des jeunes de confession musulmane à l'université. Les jeunes prennent leur destin en main. On a l'impression qu'ils vont peser sur l'avenir. Notre rôle en tant que chercheurs est de dédramatiser les faits. L'économie est un gros problème surtout pour ceux qui n'ont pas les techniques nécessaires pour se positionner et puis dans les Etats moins solidaires qui protègent toujours les mêmes, il faut, là aussi, des luttes pour arracher les protections nécessaire.
Dans le film Banlieue 13 du Français Pierre Morel, on voit une muraille qui sépare les beaux quartiers de Paris de la périphérie. Ce scénario est-il possible en France ?
Je viens de travailler pour le Grand Paris avec une équipe anglaise. On a présenté aux ministres notre projet et une exposition vient d'être ouverte. Toutes les équipes ont travaillé pour réconcilier les morceaux disparates de la ville avec des transports performants qui rendront tout accessible en une demi-heure. On ne sera pas obligé de repasser par le centre-ville. Les banlieues enclavées avec des murs virtuels à une heure et demie du centre le seront à une demi-heure. On ne parlera peut-être plus de banlieue, ce mot disparaîtra. Les banlieusards seront les habitants de la région parisienne. On est déjà dans la ville-monde. Peut-être qu'il y aura des triangles du genre Londres-Paris-Amesterdam, soit une grande région au dynamisme économique ! On se projette en 2030…
Quand on parle de « quartier chaud », cela veut dire quoi ?
Le quartier dit « chaud » est celui qui a perdu les mécanismes nécessaires à son propre contrôle. Les gens ne s'autorisent pas le droit de dire aux enfants d'arrêter d'écrire des graffitis sur le mur ou aux bandes de cesser d'être intimidantes. Ils se sont repliés et sont abattus. Cela dit, je ne crois pas à l'existence d'un déterminisme de la pauvreté. J'étais à Chicago où des quartiers connaissent une certaine stabilité, les grands-mères sont là depuis toujours, elles interviennent et sont réellement efficaces.


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