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« Les Tamouls craignent d'être persécutés par les nationalistes » Sirithunga Jayasuriya. Secrétaire général du Parti Socialiste Uni, président de la Commission des droits de l'homme
Est-ce qu'il est juste de célébrer ainsi la fin de trois décennies de lutte armée des Tigres Tamouls ? Je ne crois pas, car il ne s'agissait pas d'une guerre entre deux nations. Un groupe de personnes issues de la nation tamoule combattait dans ce pays pour leurs revendications. Bien sûr, beaucoup de Sri Lankais n'étaient pas d'accord avec leurs méthodes et les attentats, mais cela est un autre problème. L'armée sri lankaise a remporté la guerre, ce qui clôt un aspect du problème. La majorité cingalaise du pays ne doit pas fêter l'évenement de la sorte, car cela représente une humiliation pour la minorité tamoule. Et le gouvernement ne doit pas non plus encourager ces célébrations. Comment tout cela finira-t-il, surtout que le pays est divisé ? Comme je l'ai souligné, la guerre conventionnelle est finie. A présent, le gouvernement doit trouver une solution politique au problème de la discrimination des Tamouls. Il ne peut plus soutenir que les négociations ne sont pas possibles, puisque les Tigres tamouls ont été éliminés. Il y a en outre plus de 350 000 villageois tamouls qui vivent, au nord, dans des camps fermés que les autorités appellent « camps de réfugiés ». Ces personnes doivent pouvoir rentrer rapidement chez elles. Qu'en est-il des violations des droits de l'homme au Sri Lanka ? La situation est-elle alarmante ? Bien sûr, les droits de l'homme au Sri Lanka sont violés systématiquement depuis plusieurs années. Mais après la défaite des Tigres tamouls, tout ceux soupçonnés d'avoir prêté soutien à cette organisation armée ou d'avoir été ses sympathisants seront identifiés comme des ennemis de la nation par les nationalistes cingalais et persécutés. Combien de repentis ont disparu et combien de Tamouls ont disparu après avoir été enlevés ? Durant les trois dernières années, le gouvernement a affirmé que plus de 3000 membres des Tigres tamouls se seraient rendus aux forces de l'ordre, mais 90% d'entre eux figurent encore parmi les personnes portées disparues par leur famille. Nous avons interpellé le gouvernement sur leur sort, sans succès.