Des habitants du gros bourg de Oued Ghir n'arrêtent pas, depuis 1998, d'alerter les autorités sur « le danger » qui plane au-dessus de leurs têtes. Une ligne électrique moyenne tension survole leurs maisons situées au centre du village.Sonelgaz, l'APC de Oued Ghir, la Protection civile, le chef de daïra, le wali, tout le monde a été à maintes reprises destinataire d'une requête signée par les riverains et mettant en évidence le risque que fait encourir le maintien en l'état d'une ligne « datant de l'époque coloniale ». La menace s'est aggravée avec la disposition du transformateur électrique suspendu à un pylône, soulignent les concernés. Dans un courrier récent, les pétitionnaires rappellent les accidents qui ont coûté la vie à deux adolescents et handicapé à vie une troisième personne. Les protestataires font remarquer aux autorités que, paradoxalement, à l'époque où le village était beaucoup moins peuplé, le poste transformateur était maçonné. Délogé de son abri, il lui a été préféré une installation aérienne. Les habitants rencontrés ne veulent surtout pas entrer dans une polémique qu'alimenteraient des justifications techniques. Leur seul souci est d'ordre sécuritaire, d'où le souhait d' « un transfert du réseau avant qu'il y ait catastrophe ». Durant l'année 2000, las d'attendre une solution, les villageois ont envisagé d'entreprendre à leur compte un tel transfert. Mais ils ont vite déchanté, découragés par le devis d'estimation de l'opération (plus de 9 millions de dinars). Leur revendication est donc une inscription du projet dans les priorités du plan de charges de l'APC de Oued Ghir qui devra trouver « le montage financier nécessaire ».