Plusieurs villages, selon le président de l'APC, sont en effet désertés par la population à l'image de Tighermine, Ath Djaad et Ighil Igueni. Des projets sont inscrits, d'autres sont lancés au niveau de la commune. La réalisation des locaux à usage professionnel, prévus dans le programme national de lutte contre le chômage, seront lancés, selon notre interlocuteur, incessamment : 25 locaux sont prévus à Biziou, neuf à Ath Djaad, cinq à Beni Djemhour et 22 locaux au chef-lieu. Une bibliothèque communale, une Maison de jeunes et un nouveau siège pour l'APC sont par ailleurs au programme et les élus locaux s'affairent à les lancer dans les prochains jours. «Notre commune a été lésée lors du découpage territorial de 1984 qui l'a amputé du foncier qui aurait pu permettre son épanouissement, à savoir Ighzer Elkim et Tizi Larba, rattachés aujourd'hui à la commune de Seddouk» il fait remarquer l'édile communal qui milite pour la révision des limites territoriales de sa commune. S'agissant de l'emploi, les élus comptent sur deux importantes activités à réhabiliter, à savoir l'exploitation de l'ancienne mine de Gueldamene ainsi que la carrière du lieu-dit Azrou. «Nous avons fait des démarches pour que la propriété de l'E.A.I (Exploitation agricole individuelle) de Biziou soit transférée au profit de la commune pour la concrétisation de la zone d'activité commerciale», ajoute-t-il. En l'état actuel, l'activité principale des habitants reste l'oléiculture. Bien que la commune possède une superficie agricole de 5714 ha, le secteur reste marqué par l'archaïsme. Il est vrai que le relief accidenté et le morcellement des terrains ne sont pas pour faciliter les choses. 17 km seulement de piste agricoles ont été par ailleurs réalisées dont une grande partie demeure impraticable et nécessite des aménagements. Le secteur de l'hydraulique demeure le fardeau qui ne cesse d'alourdir le budget de la commune. Le fait que six villages soient alimentés par une seule conduite entraîne une surexploitation qui rend vulnérables les équipements, sans omettre les effets de l'érosion auxquels sont sujettes les canalisations. Les fuites sont ainsi quasiment permanentes. La rénovation du réseau de distribution d'eau potable nécessite, selon le maire, une enveloppe que l'APC ne peut prendre en charge. Aussi, les élus sollicitent-t-ils une aide de la wilaya pour inscrire l'opération dans les programmes sectoriels. Sur un autre plan, l'ensemble des réseaux d'assainissement se déverse dans le lit de la Soummam, apprend-on auprès du P/APC qui préconise la réalisation des bassins de décantation à travers toutes les localités. Dans la plaine de Biziou, les eaux pluviales menacent certains édifices publics, certaines habitations ainsi que les ouvrages du CW 141. La construction d'ouvrages gabionnés pour la protection des berges (2000 m3 de gabions à réaliser), est de même préconisée. A propos des infrastructures de santé, la municipalité accuse un déficit indéniable. Moult prestations ne sont pas encore dispensées localement .Les patients sont ainsi contraints de se déplacer aux structures sanitaires et hospitalières de la ville d'Akbou. Même les équipements radiologiques, dont a été doté le Centre de santé du chef-lieu au début des années 1980, sont réduits à un tas de ferraille laissé à l'abandon. «Il est regrettable que le cabinet dentaire se limite aux extractions sans prodiguer de soin», déplore par ailleurs le maire. La réalisation d'une polyclinique avec une maternité au chef-lieu permettra d'atténuer certaines contraintes auxquelles font face les habitants des localités éloignées.