L'abattage irrationnel du bois de forêt en est une preuve vivante des agissements néfastes de citoyens sans scrupules. En raison de l'absence du gaz naturel, qui reste un projet chimérique et la cherté d'une bonbonne du gaz butane avec toutes les difficultés de son acquisition (pénurie, transport, …) dans les zones rurales et montagneuses, l'on se rabat alors sur la forêt pour s'approvisionner en bois de chauffage. En outre, les constructeurs et même des entrepreneurs détruisent la forêt pour des buts mercantiles. En effet, pour fabriquer des «pieds droits», ils n'hésitent pas à utiliser les lames des tronçonneuses. Ils coupent tout ce qu'ils ont envie de couper. Même les réserves forestières, supposées être protégées, ne sont pas à l'abri des tronçonneuses. «C'est un cataclysme écologique. Une véritable hécatombe ! Des hectares partent en fumée durant l'été et d'autres disparaissent à coup de tronçonneuses en hiver», relève Idir, un écologiste. ` L'autre menace considérable pour l'environnement où la touche humaine y est pour beaucoup dans sa dégradation au niveau de la région de Boghni, est la prolifération des décharges sauvages et autres dépotoirs. La région est devenue, ces dernières années, un cloaque d'immondices, d'ordures et de puanteurs à ciel ouvert, donnant une image de désolation. Les routes sont souvent jonchées d'ordures ménagères et de tessons, de charognes, d'excréments humains. Le décor est vraiment hideux. Pas un seul endroit, presque, où les sacs en plastique, cannettes de bières, bouteilles en plastique, cartons, boîtes de conserve de toutes sortes, ne sont pas du décor. Les ordures sont disséminées partout. Une pollution visuelle qui gâche le paysage féerique de l'une des plus belles régions de la Kabylie.