Constantine. De notre bureau A Constantine, l'on enregistre toujours un taux de participation au débrayage, estimé à 56%. Selon Salah Bensebaïni, président du SNPSP, le mouvement de grève demeure concentré beaucoup plus au niveau des établissements sanitaires de la périphérie, à l'image de ceux des communes d'El Khroub, Zighoud Youcef et Hamma Bouziane. A Skikda, la grève des syndicalistes de la santé ne semble pas s'essouffler, puisqu'on enregistre un taux de suivi de 72% au niveau de la wilaya. Le taux de participation a été maintenu à la deuxième journée de débrayage, soit 100% au niveau de l'EPH du chef-lieu de wilaya, et 97% au niveau de l'EPSP. Le secteur hospitalier de Azzaba conserve ses 85%, suivi de celui d'El Harrouch avec 95%, alors qu'à Collo, la grève n'a pas eu lieu. A Mila, la grève illimitée du SNPSP a, en son deuxième jour, enregistré une montée en puissance dépassant, selon les animateurs de cette instance syndicale, le seuil des 80% d'adhésion. «Mis à part le maintien d'un service minimum au niveau des urgences médicales, les consultations au niveau des établissements publics hospitaliers (EPH) et des établissements publics de santé de proximité (EPSP) ont été quasiment paralysés», a indiqué le docteur Yassine Boukhebouz, porte-parole du SNPSP. Questionné à propos de la notification de justice déclarant illégal le mouvement de protestation, ce dernier dira : «La corporation est résolument décidée à maintenir le débrayage et nous ne céderons nullement devant ce genre d'intimidations et seule une instruction émanant de notre coordination nationale est en mesure d'infléchir notre position.» A Annaba, l'appel du Syndicat national des praticiens de la santé publique a été largement suivi dans les différents établissements de santé de la wilaya. Ainsi, selon le bureau de wilaya du SNPSP, le mouvement ne cesse de se radicaliser jour après jour. Les rares médecins qui n'ont pas adhéré le premier jour à la grève ont rejoint hier le débrayage dans sa 2e journée. L'inspection générale du travail nie toujours l'influence de la grève sur le fonctionnement normal des structures sanitaires de la wilaya. Elle affirme que «le taux de suivi est faible».