« Nous sommes dans l'incapacité d'assurer un travail efficace et de prendre en charge l'activité du service au vu des persécutions et cauchemars que nous vivons quotidiennement dans notre milieu de travail ». Quatre médecins spécialistes, dont trois chirurgiens et un réanimateur exerçant au niveau de l'établissement public hospitalier de Ghriss, à 20 km de Mascara, ont dénoncé, par le biais d'une requête adressée aux pouvoirs publics dont une copie a été remise à notre rédaction, ce qu'ils qualifient de « provocation, intimidation, harcèlement et autres menaces par des envois SMS ». En effet, les quatre médecins spécialistes, en jugeant la situation du fonctionnement de l'activité chirurgicale au bloc opératoire d'alarmante, avaient sollicité l'intervention urgente des pouvoirs publics pour mettre un terme à « une situation qui nous obligent à réduire notre activité chirurgicale et médicale ». En ajoutant que « nous sommes dans l'incapacité d'assurer un travail efficace et de prendre en charge l'activité du service au vu des persécutions et cauchemars que nous vivons quotidiennement dans notre milieu de travail ». Les praticiens spécialistes affirment avoir reçu ces menaces et intimidations par SMS sur leurs portables personnels après avoir dénoncé la désorganisation liée au dispositif paramédical et la dégradation du matériel médical du bloc chirurgical. Ils citent, par exemple, la lampe scialytique, un outil d'éclairage utilisé au cours des opérations chirurgicales. « Celui-ci, détérioré, est souvent en panne en pleine intervention ». L'affaire est entre les mains de la justice Ils précisent : « Les moyens matériels mis à la disposition de notre activité sont désuets puisqu'ils n'ont jamais été renouvelés. C'est le cas des tables d'opération qui sont en mauvais état ». Concluant leur requête, les quatre praticiens spécialistes ont tenu à préciser : « Les conditions de travail dans lesquelles nous exerçons ne cessent de se dégrader, portant un préjudice considérable à notre activité ». Contacté par nos soins, le directeur de l'établissement public hospitalier de Ghriss nous répondra : « Au niveau de mon établissement, ils sont treize médecins spécialistes et seuls quatre d'entre eux créent des problèmes ». À propos des menaces par SMS dont les médecins en question ont fait l'objet, nous apprenons que l'affaire est entre les mains de la justice.