Association de malfaiteurs et vol qualifié étaient les chefs d'accusation dont devaient répondre, hier, dix inculpés devant la cour criminelle. Selon les faits consignés dans l'arrêt de renvoi, au cours du dernier trimestre 2003, une série de plaintes a été déposée au niveau de la sûreté de daïra d'Aïn El Turck par des personnes victimes de vol. Les enquêteurs de la police judiciaire sont, sur la base des informations fournies par l'une des victimes, parvenus à identifier et appréhender, au cours du mois de janvier 2004, l'un des mis en cause dans cette affaire, le dénommé B. Hamid. Une mineure, H. C., fille d'un habitant de ladite daïra, dont la maison a été ciblée par les malfaiteurs, a formellement reconnu l'individu interpellé et qui n'était autre que leur voisin. En fait, le témoignage de cette jeune fille a constitué le fil d'Ariane de l'enquête de police. Lors de son interrogatoire, B. Hamid a reconnu les faits et a dénoncé ses neuf complices. Hier, à la barre, les accusés ont réfuté en bloc les griefs retenus contre eux en déclarant « ne rien à voir avec cette affaire de vol. » Le représentant du ministère public a fait remarquer que les accusés avaient avoué leur forfait lors de l'instruction en mettant en exergue les contradictions relevées dans leurs déclarations. L'avocat général a requis une peine de huit années de réclusion criminelle pour chacun des accusés. La défense a souligné l'insuffisance de preuves avant de plaider les circonstances atténuantes et de demander l'acquittement en faveur de ses mandants. A l'heure où nous mettons sous presse, les délibérations de la cour se poursuivent toujours.