La première session ordinaire de l'Assemblée populaire de la wilaya de Bordj Bou Arréridj, programmée pour le 26 mars dernier et suspendue juste après son ouverture, avait repris hier mais juste pour marquer sa clôture dans un climat très tendu avec un énorme conflit au sein de cette structure populaire a vu le jour. Un conflit qui oppose 18 élus dont 10 FLN, 4 FFS, 2 PNA, 1 MPA et 1 autre RND au président de l'APW. Cette crise, qui dure secrètement depuis l'installation de l'Assemblée, a éclaté dès la première session, le 26 mars dernier, quand ces élus reprochent au P/APW d'avoir négligé la structuration de ces instances, particulièrement les commissions qui ont pour rôle l'examen et l'enrichissement de n'importe quel dossier, lit-on dans le communiqué. Ils accusent certains de leurs collègues d'avoir usurpés les fonctions de vice-président de l'APW et d'occuper illégalement les bureaux de l'APW sans aucun droit. Il est également critiqué au P/APW d'avoir désigner des représentants de l'Assemblée au sein de diverses commissions sans la consultation préalable des élus. Un élu FLN fustige le P/APW sur l'absence de la transparence et le monolithisme qui règne au sein de cette Assemblée. Et un autre de demander une Assemblée extraordinaire pour débattre de ce sujet. D'autres encore se montreront plus virulents et inviteront le P/APW à renoncer au poste qu'il occupe et revoir la composition des commissions. Pour sa part, le P/APW, dans un point de presse tenu en marge de l'Assemblée, a indiqué que cette session se déroule conformément à la réglementation et que tous les points ont été adoptés. «Nous n'avons pas de problèmes, toutes les portes sont ouvertes au dialogue», dira-t-il. «Je suis prêt à dialoguer avec tout le monde sans exception», a-t-il ajouté. Pour la demande de démission, le P/APW a rappelé qu'il a été élu pour 5 ans et ne peut pas trahir la confiance de ses compères. «Je travaille dans la légalité et selon des textes de loi et la prochaine fois je serai obligé de faire appel à la force publique pour empêcher la minorité à perturber les travaux de l'APW», ajoute-t-il.