La commune d'Afir, située à l'extrême-est de la wilaya de Boumerdès, accuse un énorme retard en matière de développement. Ses habitants, dont le nombre dépasse 13 000 âmes, souffrent d'une myriade de difficultés. Manque d'infrastructures de bases, chômage asphyxiant, dégradation des routes et pénurie d'eau potable, sont entre autres les véritables problèmes auxquels est confrontée la population. « Nous avons des paysages féeriques et d'inestimables potentialités touristiques mais qui sont abandonnées et inexploitées. Nos plages sont parmi les meilleures de toute la région mais rares sont les touristes qui y viennent en été, et ce à cause du manque, voire de l'absence d'infrastructures touristiques », déplore un jeune diplômé de la région. Son ami, lui, évoque le manque d'infrastructures culturelles. « Il n'y a ni maison de jeunes, ni maison de la culture, ni siège pour association, ni une bibliothèque, ni aucun autre espace de rencontres pour les jeunes de notre commune. Ce n'est pas normal, je n'ai pas compris où va l'argent du pétrole. Nos ministres parlent de milliards injectés dans tous les secteurs alors qu'ici à Afir nous n'avons même une maison de jeunes », s'indigne-t-il avant de souligner que sa commune est la plus pauvre de toute la région. « Nos responsables croient que c'est avec les 100 locaux qu'ils vont mettre fin à la crise du chômage alors que dans notre commune ils (les locaux) vont se retrouver certainement à l'abandon », poursuit-il.